Go tell fire

Exposition

Peinture, performance, sculpture

Go tell fire

Passé : 2 → 25 février 2012

Le titre de l’exposition Go tell fire reprend l’hymne hurlé, le cri de révolte lancé par Wu Lyf, collectif de Manchester, avec une énergie débridée dans leur récent album (Go tell fire to the mountain, 2011).

Ces trois artistes (Arturo Hernández Alcázar, Benoît-Marie Moriceau et Duncan Wylie) aux pratiques diverses et complémentaires (sculpture, installation, dessin, peinture, vidéo) sont des observateurs attentifs de la réalité économique, politique, sociale et visuelle qui les entoure. Ils font preuve d’une position critique vis-à-vis du système qui nous aliène et suscitent notre capacité à le brutaliser. Procédant à une évaluation des enjeux contextuels, le point de départ de leurs pièces peut aussi bien être les règles de construction d’un abri anti-atomique, qu’un voyage à Gaza en 2005 ou une accumulation de planches abandonnées sur un chantier.

Ils explorent, sans cynisme, les possibilités des matériaux, d’objets trouvés, d’images récoltées sur Internet, de sites laissés à l’abandon : ce recyclage est une façon de créer une nouvelle valeur de l’existant ; ils proposent en fait une réalité augmentée.

Dans la lignée d’artistes tels Robert Smithson ou Gordon Matta-Clark ou plus récemment Francis Alÿs, leurs stratégies artistiques visent à questionner les systèmes d’ordre — en matière d’architecture, d’espace, de pouvoir ou d’économie — de nos sociétés contemporaines et à s’approcher des possibilités du chaos. Avec un sentiment d’urgence, ils travaillent tous trois à perturber, déstabiliser et renverser ce qui semble pérenne. A travers cela, un regard est aussi porté sur l’Histoire, la peinture de Duncan Wylie traitant de la ruine du Zimbabwe depuis l’arrivée de Mugabe et la pratique d’Arturo Hernández Alcázar du Mexique, où règne la loi du plus fort.

Dans cette décennie post-11 septembre où la violence du monde semble nous rattraper de toute part, qu’elle soit d’origine humaine ou naturelle, Go tell fire s’articule en fait autour de la notion d’entropie, en tant que mesure du désordre environnant. Cependant, comme la musique en convulsion de Wu Lyf, qui exulte en définitive la joie, les travaux de ces trois artistes témoignent aussi d’une vision humaniste, de résistance et finalement de créativité : la création procède toujours de la destruction.

Arturo Hernández Alcázar est né en 1978 à Mexico City où il vit et travaille aujourd’hui. Diplômé en 2001 de la Escuela Nacional de Pintura, Escultura y Grabado, La Esmeralda (Mexico City), il a récemment exposé au Mexique, aux Etats-Unis et en Europe.

Benoît-Marie Moriceau est né en 1980 à Poitiers. Il vit et travaille à Rennes. Il est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Quimper en 2003.

Duncan Wylie est né à Harare au Zimbabwe en 1975. Diplômé en 1999 de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, il vit et travaille en France depuis 1994.

  • Vernissage Jeudi 2 février 2012 18:00 → 21:00
Galerie Dukan Galerie
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24, rue Pastourelle

75003 Paris

T. 09 81 34 61 83

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