NO GAME — Cinéma expérimental et documentaire au Japon dans les années 1960

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Publishing, photography, video

NO GAME
Cinéma expérimental et documentaire au Japon dans les années 1960

Past: September 27 → November 8, 2016

Une proposition de Go Hirasawa, spécialiste du cinéma contestataire au Japon dans les années 1960-1970, chercheur à l’université de Meiji Gakuin de Tokyo.

Un cinéma radicalement différent apparaît au milieu des années 1950 au Japon, parallèlement à l’irruption d’une nouvelle avant-garde artistique. Dans le contexte d’une société qui connaît une métamorphose fulgurante et douloureuse, les réalisateurs, artistes, collectifs s’interrogent : comment rendre compte d’un présent sous emprise américaine et saturé de violence ? Quelles sont les spécificités du cas japonais ?

Plaçant la question de l’enregistrement du temps au cœur de ces nouvelles écritures, des films transcendent le geste cinématographique, s’inspirant de la photographie, du théâtre, des actions dans l’espace public. Le film devient le lieu du débat et le véhicule esthétique de nouvelles interrogations.

Mardi 27 septembre — 20h

Document 1960 — Contestations étudiantes et collectifs cinématographiques

Fondé en 1957 sous forme de collectif indépendant, le club de recherches cinématographiques de l’université de Nihon s’impose comme la figure de proue du renouveau cinématographique japonais. En 1958, le collectif produit Dialogue entre le clou et la chaussette (Kugi to kutsushita no taiwa) puis Le Bol (Wan) en 1961, qui dénonce l’incapacité du Japon à protéger sa population des menaces externes. Membre du collectif, Motoharu Jōnouchi crée à la même période le centre de recherches cinématographiques VAN. Engagé dans la lutte contre le traité de sécurité nippo-américain, il réalise Document 6.15 puis Gewaltpia bande annonce (Gewaltpia Yokoku) dont la bande son psychédélique accompagne des gros plans d’une rare violence. Au même moment, Michiko Sasaki se concentre sur les révoltes étudiantes de la faculté d’Arts de l’université de Nihon afin d’en constituer une mémoire visuelle.

  • Document 6.15 de Motoharu Jōnouchi, 1961, 16mm, n&b, muet, 19’
  • Le Bol (Wan) de Nihon University New Film Club, 1961, 16mm, n&b, son, 25’
  • Gewaltpia bande annonce (Gewaltpia Yokoku) de Motoharu Jōnouchi, 1969, 16mm, n&b, son, 13’
  • Mourir un jour (Itsuka Shinu no ne) de Michiko Sasaki, 1967-1974, vidéo, n&b, vostfr, 25’

Mardi 11 octobre — 20h

Sur le champ de bataille

Comment rendre compte d’un quotidien déchiré entre luttes féroces et survie au jour le jour ? Dans Le chant des pierres (Ishi no Uta) le réalisateur Toshio Matsumoto, à la recherche d’une fusion entre avant-garde et documentaire, monte un assemblage de portraits des ouvriers dans les carrières du village d’Agi. Fondateur du groupe de recherche « Le Collectif du bleu » (Ao no kai), Shinsuke Ogawa va réaliser sept films sur la bataille de Sanrizuka s’immergeant au plus près des luttes associant paysans et étudiants contre la construction du nouvel aéroport international de Tokyo, à Narita.

  • Le chant des pierres (Ishi no Uta) de Toshio Matsumoto, 1963, vidéo, n&b, son, 24’
  • Sanrizuka, la guerre de trois jours (Sanrizuka : dai sanji kyōsei sokuryō soshi tōsō) de Shinsuke Ogawa, 1970, 16mm, n&b, vo sous-titré anglais, 50’

Mardi 8 novembre — 20h

Newsreel Japan

Dans les années 1960, le nouveau cinéma japonais se fait le chantre de la contestation du modèle américain. En 1964, sur commande du producteur de Chicago Marv Gold, le critique et vidéaste Kenji Kanesaka porte, avec son film Super Up, un regard féroce sur la société américaine: ségrégation, racisme, consumérisme de masse et hyper sexualisation, sur fond de violences policières. En 1966, le réalisateur Masanori Ōe part à New York. Il est alors l’un des premiers à documenter les mouvements pacifistes et hippies notamment avec Head Game où la caméra plane au-dessus de la foule du festival BE-IN dans Central Park. Dans No Game, il filme la manifestation devant le Pentagone à l’occasion de l’International Anti-War Day. De retour au Japon, il fonde, avec le critique et vidéaste Kenji Kanesaka et Takuma Nakahira (membre de Provoke), le groupe Newsreel Japan dans le sillage du Newsreel de Jonas Mekas.

  • Super Up de Kenji Kanesaka, 1964, vidéo, couleur, son, 12’
  • No game de Masanori Ōe, 1967, vidéo, n&b, son, 17’
  • Head Game de Masanori Ōe, 1967, vidéo, couleur, son, 10’
  • La corde (Rōpu) de Toru Hamada et Takuma Nakahira, 1969, vidéo, son, 37’

Les 3 séances ont lieu au Cinéma des Cinéastes, 7 avenue de Clichy 7017 Paris

Avec le soutien de la Maison de la Culture du Japon

À 20h

18 Montmartre Zoom in 18 Montmartre Zoom out

6, impasse de la Défense

75018 Paris

T. 01 44 70 75 50

www.le-bal.fr

Place de Clichy

Opening hours

Wednesday – Sunday, noon – 7 PM
Late night on Wednesday until 8 PM
Fermeture de l’exposition à 18h les jours de BAL LAB

Admission fee

séance : 9,50 euros tarif plein – 7,50 euros tarif réduit