Collections du Musée Guimet

Exposition

Céramique, dessin, peinture, sculpture

Collections du Musée Guimet

Exposition permanente

L’exposition permanente offre un panorama extrêmement riche et diversifié des civilisations asiatiques. Le musée accueille également d’importantes collections rapportées par les grandes expéditions en Chine, en Corée, en Afghanistan, au Tibet, en ou encore en Inde.

L’Inde

La section indienne du musée Guimet est constituée d’une part, de sculptures (terre cuite, pierre, bronze et bois) s’échelonnant du IIIe millénaire avant notre ère jusqu’aux XVIII-XIXes siècles de notre ère, et d’autre part, de peintures mobiles ou miniatures, du XVe au XIXe siècle.

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Jeune femme écoutant de la musique, Inde du Nord Vers 1745-1750, École de Guler, Gouache sur papier Photo © RMN — Musée national des Arts asiatiques

Objets de fouilles, provenant principalement de l’Inde méridionale et mettant en évidence les relations de l’Inde avec l’empire romain au cours des premiers siècles de notre ère, sculptures figurant le Buddha et divers épisodes tirés de la légende bouddhique, effigies des principales divinités du panthéon brahmanique illustrent les différents courants esthétiques qui s’épanouirent sur le sol de l’Inde et influencèrent sous des formes diverses l’art des pays alentour, et notamment de l’Asie du Sud-Est.

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Faucon, Inde, Bijâpur — XVIIe siècle, vers 1610-1620, miniature, manuscrit Photo © RMN — Ravaux — Musée national des Arts asiatiques

Arts de l’Himalaya

Présente dès la fondation du musée Guimet en 1879 à Lyon, avec un petit ensemble d’objets lamaïques, la section himâlayenne se compose aujourd’hui d’un ensemble d’environ 1600 pièces.

Le début de ce siècle est marqué par l’arrivée en 1912 d’une importante collection de bronzes et de peintures, illustrant l’art sino-tibétain du XVIIIe-XIXe siècle, rapportés par Jacques Bacot de ses missions du Tibet oriental. Cette vision relativement récente et sinisée de l’art du Tibet dominera pendant la majeure partie du siècle. Ce n’est que récemment que les collections du musée permettent d’aborder un panorama plus complet des arts himalâyens, notamment dans le domaine népalais.

En 1939, la donation faite par M. Gustave et M. Charles Toussaint comprenant 27 peintures, fut suivie de dons et de legs d’importances diverses.

L’ensemble formé par les thang-ka et les bronzes népalais et tibétains des périodes anciennes s’est également enrichi de façon importante grâce à la donation Fournier en 1989. Celle-ci comportant au total une centaine de pièces. En 1993, le legs de Jean Mansion comportant douze thang-ka participe aux acquisitions des dix dernières années qui contribuent à évoquer les différents courants de l’histoire de l’art tibétain où cependant les courants de l’art sino-tibétain des XVIIIe et XIXe siècles dominent. L’art népalais est particulièrement illustré par plusieurs couvertures de livres peintes (XIIe-XIVe siècle), de sculptures métalliques dont les dates s’échelonnent du XIe au XIXe siècle, ainsi que de plusieurs images en bois (XVIe-XVIIIe siècle) et de divers objets liturgiques.

Afghanistan et Pakistan

À l’issue d’une mission sur la frontière indo-afghane, dans le district de Peshâwar, Alfred Foucher rapporte quelque cent pièces exposées dès 1900 au Louvre, dont le fameux bodhisattva « Foucher ».

Cette collection forme le fonds du Gandhâra, cet art du schiste du nord-ouest de l’Inde, aujourd’hui au musée Guimet. Cet art qui, pour la première fois, raconte la légende du Buddha sous une forme iconographique et fixe l’iconographie désormais canonique, s’épanouit sous une dynastie « barbare » d’origine étrangère, celle des Grands Kouchans. À la tête d’un territoire immense, de l’Inde du Nord aux portes du Pamir, les Grands Kouchans se trouvent aux confins de trois mondes. Le trésor de Begram découvert par Joseph Hackin en 1937, en apporte la preuve qu’on osait espérer : tout un lot d’ivoires indiens du style de Mathurâ, à côté d’une verrerie gréco-romaine, de laques chinois typiques de l’époque Han.

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Bodhisattva debout, Gandhâra, Pakistan, époque Kouchane, Ier — IIIe siècle Photo © RMN — Richard Lambert — Musée national des Arts asiatiques

Hadda, que fouille plus tard Jules Barthoux, se révèle exceptionnellement riche. C’est de ce site par exemple que provient l’exceptionnel « Génie aux Fleurs », témoin d’un art du stuc étonnement vivant aux temps des Kidarites et des Huns hephtalites. Sur la vieille route de l’Inde, de Bactres à Taxila, Bâmyân enfin paraît au cœur de l’Hindû-Kûsh comme le maillon manquant dans l’espace et le temps, entre l’art que Foucher voyait « gréco-bouddhique », et l’art du Turkestan, à l’époque des Turcs occidentaux.

Népal et Tibet

L’art du Népal, dont le développement fut très marqué par l’influence de l’Inde, est représenté dans les collections du musée Guimet par une série de sculptures, peintures et objets rituels, dont les plus anciens exemples remontent au XIe siècle. L’ensemble s’est peu à peu enrichi au travers d’achats, dons et legs, certains des plus importants ayant été effectués au cours des vingt dernières années.

Nombre d’œuvres métalliques, fondues à la cire perdue ou réalisées au repoussé, témoignent par l’utilisation du cuivre doré, incrusté de pierres semi-précieuses, du caractère très décoratif de l’art de la vallée de Kathmandu, qu’il soit bouddhique ou hindou, ainsi que de l’habileté des artisans newars qui leur vaudra une grande réputation au Tibet et en Chine.

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Virupaksa, Himalaya, Tibet — XVe siècle, cuivre incrusté et doré Photo © RMN — Daniel Arnaudet — Musée national des Arts asiatiques

L’Asie du Sud-Est

La création du département d’art de l’Asie du Sud-Est résulte de la réunion de deux grandes collections d’art khmer, entre 1927 et 1931 : celle du fonds ancien du musée d’Emile Guimet — avec l’ensemble d’art du Cambodge réuni par Etienne Aymonier — et celle de l’ancien Musée Indochinois du Trocadéro dont Louis Delaporte avait été l’initiateur et le conservateur. Ces collections furent complétées jusqu’en 1936 par les envois de l’Ecole française d’Extrême-Orient dont fit partie le fronton de Banteay Srei. L’ensemble de sculptures khmères permet d’illustrer les grandes périodes de l’art du Cambodge, des origines à nos jours et n’a pas son équivalent en Occident. Il est le reflet de la contribution française à la connaissance de cette prestigieuse civilisation. Le Harihara de l’Asram Maha Rosei, le fronton de Banteay Srei, ou la tête de Jayavarman VII font partie des chefs-d’œuvre de la sculpture mondiale.

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Buddha paré protégé par le nâga, Cambodge, Preah Khan, époque angkorienne, première moitié du XIIe siècle, Grès Photo © RMN — Richard Lambert — Musée national des Arts asiatiques

Un rare ensemble de sculptures du Champa présente les principales phases d’évolution de l’art de cet ancien royaume indianisé — jadis situé dans le centre et le nord du Vietnam actuel. Parmi ces œuvres, il convient de citer le grand Shiva des Tours d’argent.

Si la section consacrée aux arts de l’Asie du Sud-Est est particulièrement riche en ce qui concerne le Cambodge et le Vietnam indianisé, elle comporte également des œuvres permettant d’offrir un large panorama sur les arts de la Thaïlande, de l’Indonésie, du Vietnam sinisé, ainsi que sur ceux de la Birmanie et du Laos.

L’Asie centrale

L’importance de l’Asie centrale appelée aussi Sérinde, a été révélée au début du XXe siècle, par les trouvailles archéologiques qui, sur le tracé de la Route de la Soie, ont mis en valeur un patrimoine bouddhique exceptionnel. Le climat désertique, favorable à la préservation des matières végétales et organiques a permis la conservation de documents uniques, comprenant des manuscrits et des cycles importants d’images cultuelles bouddhiques. Trois missions françaises sont à l’origine de la collection du musée Guimet : Dutreuil de Rhins (1890-1895), Paul Pelliot (1906-1909), la plus importante, puis celle de Joseph Hackin (1931-1932). Les pièces rassemblées illustrent l’art des grands centres bouddhiques, qui sont autant d’étapes de la progression des caravanes sur le parcours oriental de la route de la Soie. Les sculptures en terre séchée de l’ensemble religieux de Toqquz-Saraï sont représentées par la tête de bodhisattva ; le Buddha méditant, témoigne de l’art pictural du complexe monastique de Duldur-Akhur, dans la région de Kucha. De la « grotte des manuscrits », à Dunhuang, proviennent deux cent cinquante peintures, parmi lesquelles figuraient les assats de Mara. La perception panoramique qu’autorise le rassemblement de ces œuvres confère à la collection du musée Guimet son caractère unique.

La Chine

La section chinoise du musée Guimet compte environ 20 000 objets couvrant sept millénaires d’art chinois, depuis ses origines jusqu’au XVIIIe siècle.

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Vase meiping, Chine du sud, fours de Jindezhen, époque Yuan, XIVe siècle Photo © RMN — Richard Lambert — Musée national des Arts asiatiques

Le domaine archéologique s’ouvre sur la période néolithique avec des jades et des céramiques, se poursuit avec des bronzes des dynasties Shang et Zhou, œuvres majeures auxquelles il convient d’ajouter d’importantes collections d’éléments de harnachement et de charrerie, de miroirs et d’agrafes en bronze ainsi que de numismatique et de laques.

Dans le domaine de la statuaire, outre la grande sculpture relevant de l’art bouddhique (La panthéon bouddhique et le département d’Asie centrale) plusieurs donations — donations Calmann, Rousset, Jacob, Polain — ont permis la constitution d’une collection de mingqiHan et Tang, exceptionnelle par la variété des types évoqués.

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Le domaine des arts décoratifs constitue un panorama très complet de l’histoire de la céramique chinoise où sont représentés, à travers environ 10 000 céramiques — grès, céladons et porcelaines — les fours les plus importants, les grandes innovations techniques ou les différentes facettes du goût ayant présidé à la commande, selon qu’il s’agit de pièces d’exportation ou de commandes impériales. Le mobilier est représenté par d’importantes pièces en bois laqué et en bois de rose. La peinture est représentée par un millier d’œuvres s’échelonnant des Tang aux Qing.

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Vase mille fleurs, 1709, Dynastie des Qing, Céramique, émaux de la famille rose Photo © RMN — Richard Lambert — Musée national des Arts asiatiques

La Corée

La création du fonds coréen renvoie à la Mission Varat effectuée en 1888, avec l’aide de Collin de Plancy, diplomate français à la cour de Séoul. Grâce à l’apport d’une collection extrêmement éclectique, cette mission permettait de découvrir pour la première fois un pays précédemment fermé aux étrangers.

La période de l’entre deux-guerres voit la disparition de ces collections des galeries du musée, et consacre l’intérêt grandissant pour la civilisation japonaise. L’acquisition de pièces coréennes s’effectue désormais via le Japon, voir par exemple la collection Ulrich Odin, ou la mission de Joseph Hackin en Corée en 1932.

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Avalokiteshvara à 1000 bras, Chonsu Kwanum posal, Xe-XIe siècle, Fonte de fer © Musée national des Arts asiatiques

Dans les années cinquante se constitue une collection d’orfèvrerie Silla grâce à la donation Arthur Sachs en 1951, et à l’acquisition de la collection Densmore. Quelques années plus tard, témoignant des fouilles menées en Corée à l’époque japonaise, la couronne, est acquise à Tôkyô en 1954. Viennent ensuite Le paravent de Kim Hong-do, donné en 1962 par Mme Louis Marin, puis les céladons Koryô de la donation Michel Calmann en 1977.

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Signé Yi Han-Ch’ol, Corée, Dynastie Yi, daté de 1845, encre et couleurs sur soie © Musée national des Arts asiatiques

La collection coréenne constituée d’environs 1000 pièces, couvre pratiquement toutes les époques. Relativement pauvre en punch’ong, paysages et peintures lettrées, elle accorde en revanche une part importante au bouddhisme. L’accroissement de la surface d’exposition qui passe de 69 m² dans les années 1980, à 360m², aujourd’hui et le renforcement des collections dont témoignent les récentes acquisitions de bronzes de l’époque Koryô, de peintures profanes lettrées, ou de sculptures de tombes de la période Chosôn, permettent toutefois de montrer le panorama le plus complet possible des arts de la Corée.

Le Japon

Les collections de la section japonaise, comptant environ 11 000 œuvres, offrent un panorama extrêmement riche et diversifié de l’art japonais depuis sa naissance, au cours des IIIe-IIe millénaires avant notre ère, jusqu’à l’avènement de l’ère Meiji (1868).

Elles illustrent notamment, après les phases archéologiques de Jômon (vases et figurines de terre cuite), Yayoi et Kôfun (haniwa provenant d’un échange avec le Musée National de Tokyo), les développements essentiels de l’art bouddhique dans l’archipel. Un ensemble de sculptures et peintures sur soie, exceptionnel par sa cohérence et sa qualité, permet de saisir les évolutions tant stylistiques qu’iconograhiques de cet art du VIIIe au XVe siècle.

Hormis ce premier temps fort des collections, kakemono, makimono et paravents datables du XVIe au XIXe siècle donnent un aperçu d’autres courants laïcs, de l’histoire de la peinture japonaise en particulier celui de l’Ukiyo-e (« Images du Monde Flottant »), illustré par un ensemble de près de 3000 estampes rassemblées au début de ce siècle par de grands collectionneurs (Camondo, Kœchlin …), parmi lesquelles « La plaine de Musashi ».

Enfin laques, céramiques (grès de Cérémonie du Thé et porcelaines), ivoires (netsuke) et gardes de sabres évoquent la diversité des arts appliqués japonais.

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