David Décamp — Forêt

Exposition

Dessin, installations, sculpture

David Décamp
Forêt

Passé : 1 décembre 2016 → 14 janvier 2017

La galerie La Forest Divonne de Paris sera ouverte du mardi 27 décembre au vendredi 30 décembre de 11h à 19h

Marie Hélène de La Forest Divonne présente pour la première fois une exposition personnelle de David Décamp qui interroge inlassablement l’homme, la nature et leurs rapports parfois destructeurs à travers ses sculptures, installations et dessins.

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Artiste autodidacte, son regard s’est greffé sur la forêt, puisque depuis son enfance il a été élevé dans le Jura puis a travaillé comme bûcheron-élagueur. À 23 ans, arrive un accident ; de là, sa renaissance se fera grâce à l’art. D’abord par la taille directe sur pierre et sur bois, puis un tournant s’opère et il se confronte à toutes sortes de matériaux qui permettent à ses sculptures de se répondre en écho jusqu’à jouer avec l’installation. « L’important est de chercher » dit-il . Chercher c’est une manière de transcender ».

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David Décamp, Forêts primaires, 2011 Encre, lavis sur papier arche — 26 × 36 cm — Pièce unique Courtesy of the artist & Galerie la Forest Divonne, Paris

Dans ses sculptures et installations il y a une récurrence des thèmes autant que des matériaux : l’arbre et le plomb sont autant d’éléments qui composent son univers métaphorique. A l’instar de Joseph Beuys les éléments qui ont conduit l’artiste au bord de l’abîme sont aussi ceux qui lui permettent de reconstruire son avenir. David Décamp se tient en marge, comme s’il était encore dans sa forêt, à l’écart de notre système souvent consumériste. Il revendique le savoir-faire, le travail de la main, la lenteur et la récupération. « Je me sens proche de l’art brut » confie-t-il. Ses œuvres ne se réduisent pas à la seule évocation de sa biographie, au contraire elles font penser à des reliques, des signes qui tissent un univers singulier et poétique emprunt de sacré, d’humour noir et de mystique. Ses œuvres sont souvent des métaphores, comme ces branches coupées recouvertes de gaines de plomb sur lesquelles l’artiste sculpte une à une chaque cerne comme pour éprouver le nombre d’années que cet arbre ne vivra plus, enfermé sous cette chape de plomb. David Décamp porte un regard lucide sur la nature et la biodiversité menacée par l’homme. « Je plombe ce que l’humain plombe » résume-t-il.

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David Décamp, L’arbre dans l’arbre, 2011 Encre, lavis sur papier arche — 78 × 108 cm — Pièce unique Courtesy of the artist & Galerie la Forest Divonne, Paris

Dans ses dessins de forêts au lavis, deux voies s’opposent : l’une qui agence les arbres en ensembles architecturés et l’autre qui laisse libre cours à la force de la nature, où l’enchevêtrement poétique et chaotique des branches et des troncs se traduit par une liberté du geste. L’artiste oscille entre l’ordonnancement de la nature et le respect de son rythme propre, comme l’élagueur cherchait déjà l’équilibre entre la maîtrise des arbres et le respect de leurs trajectoires.

Decamp medium
David Décamp, J’aimerais la paix, 2012, 2012 Techniques mixtes — 90 × 90 × 20 cm — Pièce unique Courtesy of the artist & Galerie la Forest Divonne, Paris

L’exposition consistera en un ensemble récent de sculptures, installations et dessins qui tissent peu à peu les contours d’une œuvre poétique qui glorifie toutes formes inertes, abîmées ou démantelées.

  • Vernissage Vendredi 2 décembre 2016 18:00 → 21:00
06 St Germain Zoom in 06 St Germain Zoom out

12, rue des Beaux-Arts

75006 Paris

T. 01 40 29 97 52

Site officiel

Mabillon
Saint-Germain-des-Prés

Horaires

Du mardi au samedi de 11h à 19h

L’artiste