Decasia

Cinema

Film, peinture, photographie, sculpture...

Decasia

Passé : Dimanche 29 novembre 2015 à 17:30

Entré en cinéma par la peinture, Bill Morrison est l’auteur de plus d’une vingtaine de films. Dès ses premiers films — Night Highway (1990), The Death Train (1993), The Film of Her (1996) — il utilise la technique du remploi, et tout particulièrement celle du « montage croisé » de sources préexistantes. Cette démarche consiste, selon Nicole Brenez, à « éclairer certaines images en recourant à d’autres […] comme dans toutes les grandes entreprises poétiques d’histoires du cinéma par lui-même ». Avec Decasia (2002), la décomposition s’impose comme un motif central de son œuvre. Provenant d’archives institutionnelles, les fragments de pellicule utilisés par Morrison sont pour la plupart du film nitrate, le fameux « film flamme ». La technique employée par le cinéaste consiste à accentuer la dégradation de la pellicule.

« Une pellicule se dégrade de différentes manières, toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Cette dégradation exprime quelque chose qui, pour moi, va bien au-delà de cette grande idée de l’évolution simultanée de l’homme et des médias. Elle exprime avant tout la notion initiale du temps qui passe, inexorablement. C’est une idée certes triste ou tragique, mais qui peut être aussi très belle. Nous ne pouvons rien y faire sauf accepter de prendre du plaisir au voyage ou l’accepter simplement pour ce qu’il est. »

Bill Morrison. Propos recueillis par Pip Chodorov pour le magazine Court-Circuit, février 2005.

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« Decasia »
de Bill Morrison
E.-U., 2002, 67 min
Musique de Michael Gordon, interprétée par le Basel Sinfonietta

« Utilisant des éléments de nitrate souffrant d’une détérioration avancée, Decasia est une réflexion sur la lutte de l’homme pour transcender sa finitude, cependant que le tissu de son monde se désintègre devant nos yeux » (Bill Morrison).

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« Just Ancient Loops »
de Bill Morrison
E.-U., 2012, 25 min
Musique de Michael Harrison. Violoncelle Maya Beiser.

À partir d’images d’archives scientifiques sur pellicule nitrate et d’images de synthèse réalisées par la Nasa, Bill Morrison propose sa vision des cieux. La partition de Michael Harrison, interprétée au violoncelle par Maya Beiser pour qui elle a été composée, nous conduit progressivement, selon Maya Beiser, dans la stratosphère.

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Informations pratiques :
Auditorium du Louvre, réservation par téléphone au 01 40 20 55 00.
6 €, plein tarif

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Palais royal, musée du Louvre

75001 Paris

www.louvre.fr

Palais Royal – Musée du Louvre

Horaires

Tous les jours sauf le mardi de 9h à 18h
Nocturne les mercredis, les vendredis jusqu’à 21h30
Lundi, jeudi, samedi, dimanche : fermeture des salles à partir de 17h30

Tarifs

Plein tarif 17 €

D’octobre à mars : le premier dimanche de chaque mois, l’accès aux collections permanentes est gratuit pour tous.