Marie Lepetit — Timbre, Espace, Mouvement — Galerie Briobox — Exposition — Slash Paris

Passé : 30 janvier → 23 février 2013

A partir d’un système géométrique à base d’équerres de différentes tailles je trace des cercles dont seules, les intersections des lignes resteront, un point marquant ces croisements, et l’ensemble des points donnent la vitalité au dessin. Quand je travaille, je calcule le dosage de tel millimètre. Le dosage de la densité. L’œuvre se fait uniquement avec ça. la peinture trouve ainsi sa force, son énergie intrinsèque, sa raison. Chaque point est une mesure de l’infini, sans début ni fin, un repère pour rentrer dans l’œuvre.

Ce sont des points qui à l’échelle de l’infini par leurs nombres et leurs organisations donnent le mouvement au dessin. Plus leurs densités augmentent, plus la force d’impact et même la collision entre eux semblent envisageable. Le dessin définit une profondeur avec la présence sur la toile d’une totalité sans les dimensions particulières telles que hauteur, largeur…une totalité unique et indivise qui se perçoit immédiatement et qui permet d’avoir accès à leur énergie. La profondeur permet ainsi de comprendre le phénomène d’imbrications des formes. Elles ne sont pensables que dans leur interaction dans le dialogue qui les noue et dénoue, dans la part d’invisible que chaque forme révèle en occultant les autres. De dessins en dessins la sensation visuelle change et rentre dans un mouvement. Ces mouvements de flux sont différemment perceptibles tels des signaux dans différentes longueurs d’onde non visibles à l’œil nu.

Les rayonnements à la mine de plomb inscrits sur les dessins, eux aussi ne sont pas visibles au loin. Vibrations d’espace, ils apparaissent lorsque précisément nous nous rapprochons. Ces cercles désorbités, ces circonvolutions, ces cartographies d’atomes se chargent d’un élément temporel au fur à mesure de leur développement et de fait ces ponctuations d’espace entrent de la sorte en relation. Ils sont les données objectives de ce qui se donne à voir, les repères que le regardeur d’assemblages en réassemblages de formes, corrige, traite pour toujours aller plus loin dans la profondeur — une fin devient ouverture.