Paris 1900 — La ville spectacle

Exposition

Bijoux, peinture, sculpture

Paris 1900
La ville spectacle

Passé : 2 avril → 17 août 2014

L’exposition Paris 1900, la Ville spectacle invite le public à revivre les heures fastes de la capitale française au moment où elle accueille l’Exposition Universelle qui inaugure en fanfare le 20e siècle. Plus que jamais, la ville rayonne aux yeux du monde entier comme la cité du luxe et de l’art de vivre. Plus de 600 œuvres — peintures, objets d’art, costumes, affiches, photographies, films, meubles, bijoux, sculptures… — plongent les visiteurs du Petit Palais dans le Paris de la Belle Epoque. Les innovations techniques, l’effervescence culturelle, l’élégance de la Parisienne sont mis en scène comme autant de mythologies de ce Paris dont la littérature et le cinéma n’ont cessé depuis de véhiculer l’image dans le monde entier.

Dans une scénographie inventive intégrant le tout nouveau cinématographe au fil du parcours, le visiteur est convié à un voyage semblable à celui des 51 millions de touristes qui affluèrent à Paris en 1900.

Le parcours organisé autour de six « pavillons » débute par une section intitulée « Paris, vitrine du monde » évoquant l’Exposition Universelle. A cette occasion, les nouvelles gares de Lyon, d’Orsay et des Invalides sont construites tout comme la première ligne du « métropolitain ». Des projets architecturaux, des peintures, des films mais aussi de pittoresques objets souvenirs et des éléments de décors sauvegardés, rappellent alors cette manifestation inouïe.

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René Binet, Projet pour la Porte monumentale de l’Exposition universelle de 1900, 1898 © Cl. Musées de Sens — E. Berry

Mais Paris 1900 ne saurait se résumer à l’Exposition Universelle : la Ville lumière proposait bien d’autres occasions d’émerveillement et de dépenses. Dans les magasins de luxe et les galeries d’art, les amateurs pouvaient découvrir les créations des inventeurs de l’Art Nouveau, présenté ici au sein d’un second pavillon dédié aux chefs-d’œuvre de Gallé, Guimard, Majorelle, Mucha, Lalique…

La troisième section dévolue aux Beaux-Arts démontre la place centrale de Paris sur la scène artistique. À cette époque, tous les talents convergent vers la capitale pour se former dans les ateliers, exposer dans les Salons et vendre grâce aux réseaux montants des galeries d’art. Des toiles du finlandais Edelfelt, de l’espagnol Zuloaga ou de l’américain Stewart, évoquent ce climat international. Mais l’accrochage confronte aussi les œuvres de Cézanne, Monet, Renoir, Pissarro, Vuillard, avec celles de Gérôme, de Bouguereau ou Gervex, gloires acclamées tant de l’Académisme que de l’Impressionnisme enfin reconnu, du Symbolisme tardif ou de figures plus nouvelles, comme Maillol ou Maurice Denis, tandis que triomphe l’art d’un Rodin.

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Auguste Rodin, Amour et Psyché, 1885 Marbre — 25 × 65 × 41,5 cm © Paris, Petit Palais / Roger-Viollet

Le visiteur découvre ensuite les créations d’une mode parisienne triomphante qui affichaient son succès dès l’entrée de l’Exposition Universelle dont la porte monumentale était surmontée d’une figure de Parisienne habillée par Jeanne Paquin. Les maisons de couture de la rue de la Paix attirent un monde cosmopolite et richissime, qu’imitent les midinettes. Les plus beaux trésors du Palais Galliera, telle la célèbre cape de soirée signée du couturier Worth, sont accompagnés de grands portraits mondains par La Gandara ou Besnard, et d’évocation du monde des modistes et des trottins sous le pinceau aussi bien de Jean Béraud que d’Edgar Degas.

Les deux derniers pavillons offrent une plongée dans le Paris des divertissements : des triomphes de Sarah Bernhardt à ceux d’Yvette Guilbert, de Pelléas et Mélisande de Debussy à l’Aiglon de Rostand, de l’opéra au café-concert, du cirque à la maison close. Autant d’illustrations des côtés brillants et obscurs d’une cité qui se livrait sans compter afin de conforter l’idée qu’elle demeurait la capitale du monde et la reine des plaisirs. Les lieux mythiques comme le Moulin Rouge ou le Chat Noir, deviennent les sujets favoris d’artistes comme Toulouse-Lautrec. Des grandes demi-mondaines Liane de Pougy ou la belle Otero à l’enfer de la prostitution et de la drogue, l’exposition montre l’envers du décor, thèmes qui se révéleront être des sujets porteurs de révolutions esthétiques.

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Henri De Toulouse Lautrec, Marcelle Lender dansant le boléro dans Chilpéric, 1895 Huile sur toile — 145 × 149 cm National Gallery of Art, Washington (U.S.A.), 190.127.1. Don Betsey Cushing Whitney, 1990. © Bridgeman Giraudon

Si le mythe de la Belle Epoque a perduré jusqu’à aujourd’hui, ce n’est pas seulement par contraste avec l’horreur de la Grande Guerre qui lui succéda, c’est bien parce qu’il repose sur un foisonnement culturel réel dont cette exposition veut rappeler la force inégalée. Plus beau joyau architectural subsistant de l’année 1900 à Paris, le Petit Palais consacre enfin à cette époque phare une grande exposition, accompagnée d’un programme événementiel et d’un parcours complémentaire dans les galeries permanentes enrichies de toiles inédites des collections : un juste hommage comme jamais Paris ne l’avait encore proposé.

L’exposition est accompagnée d’une application mobile disponible dès la fin du mois mars. Elle aborde plus largement le thème de Paris au début du siècle et nous guide dans l’exposition ainsi que dans les collections permanentes du Petit Palais.

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Avenue Winston Churchill

75008 Paris

T. 01 53 43 40 00

Site officiel

Champs-Élysées – Clemenceau

Horaires

Tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h
Nocturne les vendredis jusqu’à 21h
Nocturne Samedi et dimanche jusqu’à 20h
Nocturnes uniquement pour les expositions temporaires

Tarifs

Plein tarif 13 € — Tarif réduit 11 €

Accès gratuit aux collections permanentes

Les artistes

  • Claude Monet
  • Auguste Rodin
  • Edgar Degas
  • Paul Cézanne
  • Pierre Auguste Renoir
  • Camille Piton
  • Joseph Marius Avy
  • Henri Gervex
  • René François Xavier Prinet
  • René Binet
Et 6 autres…