The Depth and the Ply — Launch of Glass Bead’s first online issue

Evénement

Nouveaux médias, performance, son - musique, vidéo

The Depth and the Ply
Launch of Glass Bead’s first online issue

Passé : 19 → 20 février 2016

Vendredi 19 février 2016

19h00  —  Présentation du projet par Glass Bead
19h30  —  Projection du film The Sprawl (Propaganda About Propaganda), (2015, 70 min) de Metahaven
21h00  —  Ear of Cyclone, performance sonore de Yoneda Lemma avec l’installation sonore de d-n-e (Katrina Burch et Donatas Tubutis)

Samedi 20 février 2016

15h00  —  Ouverture de la journée par Glass Bead
15h30  —  Pourquoi un Art Rationaliste ? par Suhail Malik
16h00  —  Manifeste Xénoféministe présenté Laboria Cuboniks (représenté par Patricia Reed et Katrina Burch)
16h30  —  Conversation avec Suhail Malik, Laboria Cuboniks et Glass Bead suivie d’un échange avec le public
18h15  —  Conversation publique entre Tristan Garcia et Christopher Priest suivie d’une discussion avec Glass Bead et le public
21h00  —  Performance sonore de Tarek Atoui

Entrée libre sur réservation à reservation@leslaboratoires.org

Toutes les conférences seront en anglais, traduites en français.
Les enregistrements seront diffusés sur le site internet de Glass Bead.

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Glass Bead est une plateforme de recherche et une revue dédiées aux transferts de savoirs entre l’art, la science et la philosophie, ainsi qu’à leurs dimensions pratiques et politiques.

Le propre de l’humain consiste à entrer dans un jeu articulant des fins et des moyens. Ce jeu n’est pas un jeu naturel. Les animaux n’y participent pas. C’est un jeu au travers duquel les humains se construisent eux-mêmes ainsi que leur environnement. C’est un jeu normatif qui recoupe l’ensemble des engagements humains avec le monde, et dont les règles peuvent être altérées et transformées.

Poursuivant le travail du premier numéro de la revue Glass Bead, ces deux soirées de lancement sont dédiés aux questions suivantes : quelle est la fonction de l’art dans ce jeu? Comment des formes d’expression théoriques et pratiques peuvent aider à refondre les règles du jeu et transformer notre paysage normatif ?

À ce jeu de normes, l’art contemporain oppose généralement un libre jeu de signifiants et de représentations indéterminés, affirmant ainsi que la créativité et la liberté ne peuvent être atteintes qu’en opérant des percées hors du jeu et de sa logique normative. Ce faisant, l’art contemporain tend à rejeter la normativité dans un arrière-plan qu’il devient alors impossible de saisir.

Glass Bead soutient au contraire que toute sortie hors du jeu suppose déjà un certain type d’engagement avec sa fabrique. Il n’y a pas d’échappée, pas de retrait, pas de dehors à ce jeu. La liberté n’est pas l’indétermination du jeu : elle est une pratique d’engagement dans un processus de construction, de révision et de transformation des règles du jeu. Une telle conception n’implique pas d’assimiler la liberté à la normativité, mais de considérer que la liberté elle-même relève du jeu normatif des fins et des moyens. C’est à travers l’articulation dialectique des fins et des moyens que les normes peuvent être rendues explicites, et ainsi transformées en l’objet d’une appropriation collective.

C’est à une telle redéfinition du jeu et du rôle de l’art en son sein que l’événement organisé aux Laboratoires d’Aubervilliers est dédié. Cet événement s’articule autour des deux dimensions caractéristiques de tout jeu : la “profondeur” de jeu (the Depth), et les “tours” de jeu (the Plies). La profondeur de jeu nomme la capacité du joueur à prévoir les coups à venir et à adapter son jeu en conséquence. Un tour de jeu décrit un échange de coups entre deux joueurs. Prendre part au jeu implique ainsi la corrélation stratégique de ces deux dimensions où tout engagement local avec le jeu (le tour) transforme sa structure globale (la profondeur).

Opérer un mouvement dans le paysage normatif du jeu est nécessairement lié à un acte d’auto-transformation. Un tel mouvement ne nous laisse pas indemnes : il ne préserve pas ce que nous sommes mais nous implique dans une redéfinition constante de ce que nous pourrions être. Ce double événement est consacré à la formalisation collective d’une telle pratique du déracinement.

Site 0: Castalia, le jeu de la fin et des moyens

Avec les contributions de Amanda Beech, Ray Brassier, Olivia Caramello, Gabriel Catren, Mat Dryhurst, Freeman Dyson, Keller Easterling, Andrée Ehresmann, Anselm Franke, Tristan Garcia, Linda Henderson, Holly Herndon, Martin Holbraad, Deneb Kozikoski, Laboria Cuboniks, Giuseppe Longo, Guerino Mazzola, Benedict Singleton, Eduardo Viveiros de Castro, Alex Williams, Pete Wolfendale, et Fernando Zalamea.
Design: Leaky Studio.

A reçu le soutien de l’aide à l’édition numérique du Centre national des arts plastiques, ainsi que le soutien des Laboratoires d’Aubervilliers et Extra City Kunsthal.

93 Seine-St-Denis Zoom in 93 Seine-St-Denis Zoom out

41, rue Lécuyer

93300 Aubervilliers

T. 01 53 56 15 90 — F. 01 53 56 15 99

www.leslaboratoires.org

Aubervilliers – Pantin Quatre Chemins

Horaires

Du lundi au vendredi de 11h à 18h hors ouvertures publiques

Tarifs

Accès libre

Et sur réservation pour les évènements à bonjour@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

Les artistes

  • Tarek Atoui
  • Tristan Garcia
  • Glass Bead
  • Katrina Burch
  • Suhail Malik
  • Laboria Cuboniks
  • Christopher Priest