Vivian Maier

Exposition

Photographie

Vivian Maier

Passé : 16 octobre → 21 décembre 2013

Maier31 pf108980 grid Vivian Maier — Galerie des Douches Après une exposition à New York et un livre, la galerie des Douches expose les tirages postérieurs (peu de vintage) de Vivian Maier... 3 - Bravo Critique Detail panorama grid Panorama 12/13 De la maison rouge au Palais de Tokyo en passant par le centre Pompidou, la rédaction pose un regard sans concession sur les expositions franciliennes du mois de décembre. 3 grid Dix-huit Artiste aussi complexe que passionnant, Pierre Huyghe propose au Centre Georges Pompidou un parcours exceptionnel qui déchaine les passions dans le monde de l’art contemporain. Nous avons pour notre part été absolument séduits par cette proposition riche qui en fait l’une des expositions les plus marquantes de l’année.

Artiste inconnue de son vivant, Vivian Maier laisse une œuvre atypique composée de plus de 100.000 négatifs et pellicules non développées. Vivian Maier photographia inlassablement les rues de New-York et Chicago des années 50-60, portant un regard aiguisé sur l’humain dans la ville dans des images noir et blanc aux cadrages précis et d’une personnalité saisissante. De nombreux autoportraits attisent le mystère d’une femme qui consacra sa vie à la photographie. Elle ne montra ses photographies à personne, même à ses plus proches amis. Sa récente découverte par John Maloof à l’occasion d’une vente aux enchères en 2007 à Chicago révèle un des talents les plus brillants de la street-photography américaine. La galerie présente une sélection de tirages issus de la collection John Maloof en collaboration avec la galerie Howard Greenberg, New-York.

Nourrice de profession, elle profita de chaque instant libre pour arpenter les rues, son Rolleiflex au cou, portant un regard aiguisé sur l’humain dans la ville et laissant des autoportraits saisissants, restant pourtant toute sa vie dans le plus complet anonymat. Sa récente découverte, véritable romance américaine, révèle une des photographes les plus brillantes de la street-photography. En 2007, John Maloof découvre dans une salle de ventes de Chicago, un lot contenant des milliers de négatifs, ainsi que des pellicules non développées et quelques tirages. Ses recherches lui permirent de découvrir que ce lot n’était qu’une partie d’un corpus qu’il rassembla en rachetant les nombreuses boîtes de négatifs, pellicules et documents. L’ensemble reste anonyme jusqu’à ce qu’il trouve au fond d’une caisse une facture de laboratoire portant le nom Vivian Maier. En tapant son nom sur Google, il apprend par un faire-part publié dans le Chicago Tribune que Vivian Maier est décédée quelques jours plus tôt, à l’âge de 83 ans.

Vivian Maier est née en 1926 dans le Bronx d’un père austro-hongrois et d’une mère française. Elle passa son enfance avec sa mère, entre la France et les Etats-Unis. Il semble qu’une amie de sa mère, Jeanne Bertrand, photographe portraitiste, l’initiera à la photographie. Vivian Maier prit ses premiers clichés en France vers 1949 avec un Kodak Brownie, appareil simple destiné à l’amateur. Elle retourne aux Etats-Unis en 1951. Elle devient nourrice — une Mary Poppins dans l’âme — et travaille pour une famille à Southampton, dans la banlieue de New-York. Ses gages lui permettent d’acheter un Rolleiflex, appareil moyen format couramment utilisé par les photographes de l’époque. La photographie prend alors une part de plus en plus importante de sa vie. Quittant New-York pour Chicago en 1956, elle entre au service de la famille Gensburg. Elle y élève leurs trois enfants et utilise sa salle de bains pour y développer ses films. Débute alors la période la plus prolifique de l’œuvre de Maier.

En quittant les Gensburg dix-sept ans plus tard, avec lesquels elle restera très liée, Maier ne peut plus développer elle-même ses films. Travaillant de famille en famille, elle conserve de plus en plus de pellicules non développées et de photos non tirées. Elle photographia jusqu’à la fin des années 1990, s’essayant à la couleur. Ces films resteront également non développés, tant ses soucis financiers deviennent importants. Elle stocke alors ses négatifs, pellicules et documents dans un entrepôt. Au début des années 2000, les enfants Gensburg la prennent en charge et la logent dans un petit studio. Ne pouvant plus payer les loyers de son lieu de stockage, ses photographies, appareil photo, magazines se retrouvent en 2007 dans une vente aux enchères … sans qu’elle le sache. Sa santé devient de plus en plus fragile. Elle meurt en 2009 à la suite d’une chute.

John Maloof, reconstruit minutieusement et patiemment ce vaste corpus, entre 100 000 et 150 000 négatifs auxquels s’ajoutent des films et des documents audio. En collaboration avec la galerie Howard Greenberg à New York, il assure la diffusion de l’œuvre de Vivian Maier à travers le monde. Un livre Vivian Maier : Street Photographer fut publié en 2011 bientôt suivi, en novembre prochain, par un nouvel ouvrage Vivian Maier : Self-portraits.

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Jacques Bonsergent
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L’artiste

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