Béatrice Casadesus
Béatrice Casadesus ressemble à ses œuvres. Il y a de l’infrangible dans son regard clair, auréolée de ses cheveux de lin. Son visage exprime la lumière qu’elle donne en lecture sur ses matériaux les plus changeants.
Sa douceur n’est qu’apparence. C’est par la sculpture que Béatrice Casadesus commença. Puis, ses voyages en Malaisie, Birmanie, Thaïlande, et Indonésie lui inspirèrent le travail sur papier et surtout la recherche sur le point.
La lumière, organisatrice de son œuvre, transperce la trame de la matière tout en jouant leur petite musique hivernale ou solaire sur fond lilas, bleu, rose ou or. Cette lumière miroite au regard et donne à son œuvre une couleur indistincte et lactée aux nuances confondues.
Béatrice Casadesus entraine le spectateur par le tempo de sa respiration chromatique, dans un ballet impressionniste où la mémoire involontaire nous ramène vers le vieux sage de Giverny, la mise au point perlée de Georges Seurat et le sfumato de Vinci.
Maurice Benhamou parle des œuvres de Béatrice Casadesus comme étant « Libres, flottantes, frissonnantes mais légères par gravité, [comme] aurait pu dire Nietzche ». La lumière de Béatrice Casadesus est souvent comme un ciel bleu d’août, aussi transparent qu’un Fra Angelico, fait d’on ne sait quelle matière précieuse. Turquoise peut-être.