Dan Graham
Dès les années 1960, Dan Graham cherche dans quelles mesures l’espace privé et l’espace public sont influencés par les conventions architecturales. Il tente de déceler dans l’architecture ce qui produit ou renforce certains comportements sociaux. L’artiste s’intéresse aux effets visibles de structures littéralement invisibles ou tellement bien intégrées dans l’espace qu’elles sont imperceptibles. Il expérimente par ce biais les modes et les conditions de la perception, cherchant à définir pour chaque structure des éléments naturels ou médiatisés.
Dans les années 1960, il utilise la vidéo et la performance, des médiums novateurs pour l’époque, qui lui permettent d’articuler un discours critique sur l’histoire de l’art et ses modes de représentation. En 1966, Dan Graham liste les effets secondaires d’une vingtaine de médicaments les plus utilisés, en référence à la chanson des Rolling Stones, Mother’s Little Helper. Hypertension, mal de tête, perte de la libido, troubles de la vision et perte de l’appétit lui servent à composer, à des fins de publication dans un magazine, le portrait de millions d’individus dont l’organisme est bouleversé par les traitements médicamenteux.
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