Denis Brun

L’Eldorado De La Méduse est une installation gonflable que j’ai au préalable présentée en 2014 à Marseille sur le plan d’eau du Parc de la Maison Blanche à Marseille lors du Festival des Arts Éphémères. Un cartel avec un QR code était affiché sur les rives du plan d’eau afin que les visiteurs puissent écouter la bande son liée à l’installation, sur leur smartphone.
Durant le vernissage de l’exposition, une enceinte active posée sur le radeau, diffusait également en live la bande son

L’étape suivante consistait à présenter cette installation dans un espace fermé, galerie ou musée.
Cette opportunité s’est présentée lors de ma collaboration avec Vidéochronniques.
J’ai un peu modifié l’installation par rapport à l’œuvre originale, en rajoutant des personnages gonflables “dégonflés” représentant clairement des cadavres,
J’ai aussi collé derrière le radeau, sur le mur du fond de la galerie, une affiche couleur de 2 mètres de diamètre, réalisée d’après l’agrandissement d’un dessin/collage sur napperon en papier (La Montagne Joyeuse — Collage, crayon et aquarelle sur napperon en papier — diamètre : 34cm — 2015). J’ai voulu créer une dynamique entre l’installation au sol et le “paysage mural” au travers duquel le spectateur peut en quelque sorte, se mettre en perspective.

Denis Brun, Edorado de la méduse, 2018 Techniques mixtes — Dimensions variables Denis brun
Denis Brun, Eldorado de la méduse, 2018 Techniques mixtes — Dimensions variables Denis brun
Denis Brun, La Montagne joyeuse, 2015 Agrandissement en photocopie couleur multicadre de collage, crayon et aquarelle sur napperon en papier — Diamètre 200 cm Denis Brun
L’Eldorado de la méduse

Tout le monde grandit, non ? pas vous ? A vrai dire, Alice n’avait pas trop pensé à sa reconversion dans le monde des adultes après son retour de voyage au Pays des Merveilles, mais c’était sans compter avec le hasard des rencontres puisqu’un jour, ou plutôt une nuit… Alors qu’elle rentrait d’une soirée spiritisme chez une amie de lycée (oui… elle était lycéenne, mais comme elle rêvait beaucoup, elle n’aurait pu réellement vous décrire l’établissement scolaire où elle était censée passer le plus clair de son temps, ni les matières qu’elle y étudiait). Elle rentrait donc de cette soirée mais n’avait déjà plus aucun souvenir, à part cette liasse de grosses coupures de billets de banque dans la poche de sa robe de dentelle noire déchirée… Alice avait une mémoire très sélective et s’embarrassait peu de l’ennui mortel du quotidien qu’elle chassait loin dans son inconscient par des voies plus ou moins légales ou pénétrantes, à grands coups de subterfuges chimiques. Elle essayait en fait de rentrer chez elle mais elle ne savait pas trop où se trouvait sa demeure, ni d’ailleurs, si elle était dans la bonne ville… n’aurait-il pas fallu qu’elle prenne un train, un bus ou un avion pour rentrer à la maison… ? Une vague sensation que tout allait à peu près bien la portait, mais bon sang que foutait-elle ici, en pleine nuit ?

Normalement, à cette heure-ci, une jeune fille de bonne famille dort dans son lit douillet, protégée par de grands murs solides et rassurants. C’est ce que sa mère lui disait tout le temps… mais à quoi ressemblait-elle cette mère, déjà… ? Il y avait une bonne odeur de chewing-gum, de bonbon à la fraise et… de fuel, dans cette ruelle qu’elle avait pourtant l’impression de connaître. L’odeur du carburant à bateau se faisait plus présente à mesure qu’elle avançait en essayant de marcher droit, avec ses platform shoes qui pesaient une tonne et qui ne faisaient aucun effort pour avancer toutes seules. La pauvre Alice devait faire tout le travail sous le regard anesthésié de la chaussure gauche et amusé de la chaussure droite qui étaient en réalité de faux jumeaux hermaphrodites. Soudain, une forme, ou plutôt trois formes humanoïdes semblèrent se détacher du brouillard pailleté et kaléidoscopique qui irisait le champ de vision de notre jeune amie. On aurait dit… mais oui c’était bien Laura Palmer et… Eric Northman accompagné par Bill Compton qui venaient juste de quitter la 7ème saison de True Blood. Sans plus tarder, après les présentations d’usage inhérentes à leur statut social, le trio infernal proposa à Alice de les suivre en radeau dans leurs aventures modernes primitives. Pourtant on était pas sur l’eau… ou peut-être que si… nalement… Un mystérieux tweet annonçait que Peter Pan et les Enfants Perdus (ceux qui avaient survécu au passage à l’âge adulte) avaient acheté un vaste terrain en Colombie pour y construire une immense fabrique de con series magiques. Alice, médusée, accepta de partir pour cet Eldorado.

Denis Brun

Denis Brun, BEAT ON THE BRAT .3 (With A Baseball Bat), 2018 Battes de baseball, branches, chaînes, cordages, laine — 136 × 160 × 25 cm Denis Brun
Denis Brun, BEAT ON THE BRAT .3 (With A Baseball Bat) — détail, 2018 Battes de baseball, branches, chaînes, cordages, laine — 136 × 160 × 25 cm Denis Brun
Vue d’ensemble de l’exposition HOW CREEP IS YOUR LOVE — Vidéochroniques, Marseille 2018
Vue d’ensemble de l’exposition HOW CREEP IS YOUR LOVE — Vidéochroniques, Marseille 2018 Denis Brun
Vue d’ensemble de l’exposition HOW CREEP IS YOUR LOVE — Vidéochroniques, Marseille 2018
Vue d’ensemble de l’exposition HOW CREEP IS YOUR LOVE — Vidéochroniques, Marseille 2018 Denis Brun
Denis Brun, Chimère gardienne, 2017 Faïence, strass Swarovski, table basse, tissu — 120 × 65 × 40 cm Denis Brun
Denis Brun, Olet Spiritus Luctus, 2017 Encre de Chine et feutre sur papier artisanal — 140 × 160 cm Denis Brun
Vue d’ensemble de l’exposition HOW CREEP IS YOUR LOVE — Vidéochroniques, Marseille 2018. Au premier plan : Big Century.3 Portes-manteaux, chaînes, ampoules à incandes- cence, dimensions variables, 2006/2014/2018
Vue d’ensemble de l’exposition HOW CREEP IS YOUR LOVE — Vidéochroniques, Marseille 2018. Au premier plan : Big Century.3 Portes-manteaux, chaînes, ampoules à incandes- cence, dimensions variables, 2006/2014/2018 Denis Brun
Denis Brun, La Montagne magique, 2017 Faïence, porcelaine, laine, plumes — 73 × 40 × 40 cm Denis Brun
Denis Brun, Vincent le vautour, 2000 Acrylique sur toile — 96 × 60 cm Denis Brun
Vue d’ensemble de l’exposition HOW CREEP IS YOUR LOVE — Vidéochroniques, Marseille 2018. Au premier plan : Robert Smith Faïence, bois, pierre, strass Swarovski 170x70x100cm, 2016 Siouxsie Sioux Faïence, bois, strass Swarovski 180x70x40cm, 2016
Vue d’ensemble de l’exposition HOW CREEP IS YOUR LOVE — Vidéochroniques, Marseille 2018. Au premier plan : Robert Smith Faïence, bois, pierre, strass Swarovski 170x70x100cm, 2016 Siouxsie Sioux Faïence, bois, strass Swarovski 180x70x40cm, 2016 Denis Brun
Vue d’ensemble
Vue d’ensemble Denis Brun
Denis Brun, Gargouille 3, 2018 Faïence — 68 × 37 × 26 cm Denis Brun
Denis Brun, Gargouille 2, 2017 Faïence — 68 × 37 × 26 cm Denis Brun
Vue d’ensemble
Vue d’ensemble Denis Brun
Au premier plan : Forever Young (Hébétude-Remix) Technique mixte & fonctionnelle, dimensions variables, 2018 — En haut : NEW WAVE Néon, 40x120cm, 2006
Au premier plan : Forever Young (Hébétude-Remix) Technique mixte & fonctionnelle, dimensions variables, 2018 — En haut : NEW WAVE Néon, 40x120cm, 2006 Denis Brun
Vue d’ensemble — au premier plan : Forever Young (Hébétude-Remix) Technique mixte & fonctionnelle, dimensions variables, 2018
Vue d’ensemble — au premier plan : Forever Young (Hébétude-Remix) Technique mixte & fonctionnelle, dimensions variables, 2018 Denis Brun
Denis Brun, Snobbish Cat, 2017 Corne, crâne, bois, faïence, aimants — 45 × 17 × 14 cm Denis Brun
Denis Brun, C’est la révolte noble, 2010 Acrylique, paillettes et peinture en spray sur papier — 150 × 167 cm Denis Brun

Denis Brun

Contemporain

Art urbain, céramique, collage, installations, nouveaux médias, peinture, performance, photographie, porcelaine, sculpture, son - musique, techniques mixtes, vidéo

Artiste français né en 1966 à Désertines , France. 

Localisation
Marseille, France
Site Internet
Site officiel
Thèmes
Abstraction, absurde, acoustique, adolescence, affiches, artificiel, assemblage / accumulation, atelier, autoportrait, bestiaire, chaos, cinéma expérimental, contextuel, culture populaire, détournement, documentaire, écriture / langage, enfance, environnement urbain, experimentation, fonctionnalisme, haute couture, imagerie populaire, inconscient, internet, ironie, liberté, méditation, mode, nature, nostalgie, onirisme, peinture / sculpture, pop art, provocation, ready-made, récupération, rock, science fiction, société, subculture, texte, textile, transgression, travail, ville, voyage