Esther Shalev-Gerz
Comme l’écrit Jacques Rancière dans L’Âge du travail, dans le catalogue de l’exposition de Esther Shalev-Gerz, Describing Labor, 2012, The Wolfsonian-FIU, USA :
« Les choses, nous montre inlassablement Esther Shalev-Gerz, ne parlent jamais par elles-mêmes. Elles nous parlent, c’est-à-dire qu’elles nous parlent de la communauté qui se tisse entre nous à travers elles, seulement si nous nous attachons à en parler, au risque de l’approximation, à écouter cette parole, à la confronter avec ce que nos yeux voient, avec ce que nos propres mots peuvent dire. »
Dans le catalogue de l’exposition « Esther Shalev-Gerz : Entre l’écoute et la parole », Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne, 2012, Georges Didi-Huberman, Blancs soucis de notre histoire, écrit à son tour :
« Esther Shalev-Gerz n’a jamais cessé, dans ses dispositifs artistiques, de susciter des dialogues, de mettre en forme des situations interlocutoires : elle pose des questions aux uns et aux autres, elle confronte les visages et les points de vue, elle s’inquiète des histoires — voire des simples occasions de sourire — de chacun, elle interroge des objets (comme ceux retrouvés dans la terre du camp de Buchenwald), des pratiques (comme la photographie), au prisme de chaque histoire singulière comme de l’histoire collective… Ce faisant, elle questionne sans relâche la transmission jusque dans ses effets de déroute ou de perdition. »
Esther Shalev-Gerz
Contemporain
Collage, dessin, installations, photographie, poésie, sculpture, son - musique, techniques mixtes, vidéo
Artiste née en 1948 à Vilnius, Lituanie.
- Localisation
- Paris, France
- Site Internet
- Site officiel
- Thèmes
- Condition humaine, espace public / espace urbain , histoire, identité, mémoire, mémoire collective