François Fries
Le parcours de François Fries est celui, atypique, de vas-et-viens permanents entre la peinture, le cinéma et l’écriture.
Au début des années 80, tandis qu’il finit ses études de philosophie, d’histoire de l’art et d’économie, il s’essaie déjà, et avec assiduité, à la peinture. Pourtant, bien qu’ayant très jeune tissé un lien intime et constant avec la peinture, il se tourne vers le cinéma. A cette époque, le cinéma français connaît un regain novateur, et François Fries est séduit par ce mode d’expression qui lui semble alors plus dynamique, plus créatif et plus « vivant » que la peinture. Tandis qu’il collabore avec une des plus grandes maisons de production françaises, parallèlement, il partage, avec quelques amis peintres un grand atelier au Réservoir de l’hôpital Kremlin-Bicêtre, et expose régulièrement dans le cadre de salons et d’expositions collectives telles que le Salon de Montrouge, Jeunes Peintures ou Courants d’art.
Au début des années 90, il lance sa propre maison de production, produit et réalise de nombreux courts-métrages, documentaires ou premières œuvres, dont certaines amplement primés dans les festivals internationaux. En 1994, « les Dimanches de permission », premier long métrage de Nae Caranfil est sélectionné à Cannes et primé aux festivals de Montpellier, La Baule et Bucarest. La même année, « Le fils du requin », premier long métrage d’Agnès Merlet, reçoit, entre autres, l’Award du meilleur 1er film européen à Berlin, est nominé dans la catégorie « Meilleur premier film » aux Césars et reçoit le Prix international de la Critique à la Mostra de Venise. « Tom est tout seul », premier long métrage de Fabien Onteniente reçoit le Grand Prix du Festival de Sarlat et « Les Mille Merveilles de l’Univers » premier long métrage de Jean Michel Roux avec Tcheky Karyo et Julie Delpy le prix du festival de Namur.
En 2003, François Fries produit un dernier opus, « La traversée », une collection de 20 courts-métrages expérimentaux réalisés par des plasticiens, scénaristes et écrivains via le web, en association avec le CNC.
Pour François Fries, la peinture s’inscrit dans une expérience de la durée, et, tandis qu’il poursuit sa carrière dans le milieu du cinéma, il ne cesse jamais de peindre. En 1998, il publie un opuscule au titre signifiant : « De la pratique clandestine de la peinture en milieu salarié ». Le besoin de revenir à une pratique artistique plus solitaire, sous-tendue d’enjeux plus personnels, se précise de jour en jour. Au début des années 2000, François Fries décide de se consacrer de manière exclusive à la peinture. D’expérimentations en expérimentations, de séries en séries, se dessine peu à peu un univers pictural dense et mystérieux, fluide, inquiet et tendre, dans une quête perpétuelle entre recouvrement et effacement. Depuis, il présente régulièrement son travail dans les foires d’art contemporain (Art Paris, avec la Galerie Smagghe en 2005, St’art et Slick Art Fair avec la Galerie Charlotte Norberg en 2006 et 2007) ainsi que dans des expositions collectives ou personnelles.
Le travail de François Fries se joue dans une transversalité des expressions, où l’acte pictural et l’écriture, l’image — cinématographique — et la narration sont toujours intimement mêlés.
François Fries
Contemporain