Hans Hartung
Né à Leipzig en Allemagne, Hans Hartung (1904-1989) compte parmi les pionniers de la peinture abstraite. Il est l’un des pères de l’abstraction gestuelle et lyrique.
Après des études de philosophie et d’histoire de l’art, le jeune Hans Hartung se consacre à la peinture et mène dans les années 30 une existence nomade entre l’Allemagne, Paris et Minorque. S’émancipant du cubisme et du surréalisme, il élabore alors son langage formel, réseau de traits exécutés spontanément et avec vigueur. Il met au point une technique de mise au carreau qui lui permet de reporter sur grand format ses dessins de petite taille, procédé qu’il utilise jusqu’en 1960.
Allemand exilé en France, Hans Hartung connaît bien des vicissitudes durant la seconde guerre mondiale. Engagé dans la Légion étrangère, il perd une jambe.
Chercheur infatigable, acteur d’une véritable révolution formelle, Hans Hartung expérimente tout au long de sa vie de nouveaux outils pour réinventer son art. En parallèle à la peinture, il pratique la photographie, la céramique et la gravure.
Une des premières apparitions d’Hans Hartung sur la scène parisienne a lieu en 1936 à la galerie Pierre (Pierre Loeb), la tradition se poursuit et dans les mêmes murs la Galerie Berthet-Aittouarès y présente deux expositions personnelles de Hans Hartung.
En 1960, il se voit décerner le Grand Prix International de peinture de la Biennale de Venise. Cette nouvelle décennie marque un tournant dans la pratique de l’artiste qui commence à griffer et gratter la surface de la toile, à jouer des coulures et des projections de peinture.
Proche du sculpteur Julio González, ami de Pierre Soulages et du cinéaste Alain Resnais, Hans Hartung ne cesse d’innover jusqu’à son dernier souffle.
Célébré de son vivant, il voit de grandes rétrospectives lui être consacrées en Europe et aux États-Unis, notamment au Metropolitan Museum de New-York en 1975. Inépuisable source d’inspiration, y compris pour les jeunes artistes d’aujourd’hui, Hans Hartung figure dans tous les grands musées d’art moderne. Il continue de faire l’objet de nombreuses expositions, dont une importante rétrospective en France « Hans Hartung — La fabrique du geste » au musée d’art moderne de la ville de Paris en 2019.