Jamian Juliano-Villani
Influencée par des figures majeures et enthousiasmantes de la contre-culture, Richard Prince, Sturtevant, Mike Kelley ou Robert Gober, exposée par la galerie Gagosian et défendue par le grand critique Hans-Ulrich Obrist, Jamian Juliano-Villani célèbre dans la joie espiègle de son style singulier la liberté de la peinture.
Pleine d’humour, de décalage et de références, la peinture de cette technicienne virtuose également galeriste (O’Flaherty’s, New York) et ancienne assistante de nombreux peintres (parmi lesquels Dana Schutz, Jules de Balincourt, Jessica Dickinson) fait éclater des pans de la réalité dans leur pure fantaisie. Fille de producteurs d’objets dérivés et autres babioles pour l’Eglise catholique, elle conserve un attrait pour les procédés de production à la chaîne, les signes du marché industriel et les images éculées. Interprétant de manière hyperréaliste des motifs issus de cultures populaires et savantes, de l’intime comme du domaine public, elle recompose des toiles d’une efficacité redoutable avec humour et respect de son médium, qu’elle exploite comme un catalyseur de ses propres fantasmes.
Une liberté absolue revendiquée et attachée à faire de son œuvre une proposition radicale capable de suspendre, durant tout le temps qu’il dirige son attention sur elle, la réalité même de son regardeur.
Guillaume Benoit
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