Julien Prévieux
Si la cohabitation de plusieurs architectures engendre ce qu’il convient de dénommer l’aménagement du territoire, la dimension des « cabanes » de Julien Prévieux entretient une ambiguïté entre mobilier et immobilier, entre sphère privée et façade publique, entre l’intériorité du retrait et l’extériorité de l’extrait. Il ne s’agit pas tant d’architectures remarquables, d’habitations principales mais plutôt de lieux annexes, là où habiter n’est pas la préoccupation, là où il est possible d’échapper à la cohabitation. Le Lotissement propose une modélisation de ces espaces en creux que furent laboratoire, bureau, atelier de personnages aussi illustres que G. M ahler, L. Wittgenstein, A. G . Bell ou V. Woolf. Ce sont les lieux du retrait où la pensée se met en acte, desquels est livrée l’enveloppe, l’image d’une pensée mise en musique, en texte ou en objet. Le Lotissement serait l’interface entre le retrait et l’extrait. Rassembler ces architectures serait penser un aménagement du territoire de la pensée, autrement dit penser une politique publique de l’engagement personnel.
Julien Prévieux
Contemporain