Marie-Thérèse Vacossin
Pendant une vingtaine d’année, l’œuvre de Marie-Thérèse Vacossin est éclectique. Au début des années 1950, on y retrouve aussi bien les influences de Viera da Silva, Nicolas de Staël, Antoni Tàpies, ou encore Vincent Van Gogh.
A partir de 1956, elle centre son attention sur la construction, jusqu’à ce qu’elle adopte en 1973 un art absolument abstrait basé sur les accords et les effets chromatiques, les plans juxtaposés et la maîtrise de l’incidence de la lumière. Elle s’inscrit alors dans la lignée de Joseph Albert (1888-1976), précurseur de l’art optique, dans le sens où leurs préoccupations picturales se centrent sur des problèmes de perception de la couleur (en fonction de leur environnement, de leur étendue et de leur valeur).
Afin de privilégier uniquement la perception des rapports des plans colorés, elle évacue tout élément accessoire. C’est ainsi qu’entre 1991 et 1992, pour un rendu plus lisse et homogène de la surface et de la couleur, elle abandonne la peinture à l’huile pour l’acrylique. Enfin, depuis 2001 elle réalise des structures en plexiglas, composées de colonnes sur lesquelles sont sérigraphiées une ou plusieurs bandes de couleur. Celles-ci sont démultipliées par les reflets et interagissent avec leur environnement.