Michel Boyer
Architecte d’intérieur et designer, ce créateur très complet reçoit dès la fin des années 60 d’importantes commandes privées, et se voit confier la réalisation de nombreux groupes prestigieux. Séduits par son aménagement de la banque Rothschild, une de ses réalisations les plus marquantes, nombreux sont ceux qui vont lui laisser carte blanche. Il travaillera ainsi en toute liberté, créant des ensembles particulièrement harmonieux où la décoration s’enrichit de mobilier, luminaires et autres objets décoratifs. Soucieux de la qualité de cette production, il va lui-même diffuser et présenter ses meubles au sein de la Galerie Rouve.
Témoins de la diversité et de la richesse de ce travail, citons les projets réalisés en France pour L’Oréal, les maisons Dior, Balmain et Lanvin ou encore, plus récemment, pour les sociétés Alstom et Vivendi Environnement.
À l’étranger, il s’est fait ambassadeur de notre pays, en aménageant nos représentations diplomatiques à Washington et Brasilia.
Michel Boyer s’est servi de matériaux nouveaux pour l’époque, tels que le post-formé, le lamifié ou la fibre de verre, dont il exploite les ressources formelles pour créer des chaises ou des tables basses. 1970, c’est l’époque du métal, et le designer le ‘dompte’ avec succès ; L’acier se plie et se courbe pour le fameux tabouret " x " ; il est cintré en tube pour ‘enlacer’ la chauffeuse à boudins de cuir ; il encadre encore l’impressionnant bureau des Barons Elie et Alain de Rothschild. Michel Boyer emploie également des bois comme le poirier ou le ramin, dont il associe les essences et les finitions dans un jeu de contrastes puissants et toujours infiniment élégant.
La collection se complète par des luminaires — la lampe Brasilia pour l’Ambassade de France au Brésil, la lampe " Ecran " pour laquelle il gagne le prix de la Lampe d’Or en 1979 —, des objets décoratifs tels que les chenets en acier chromé, les bougeoirs dont on peut modifier la ligne à l’envi, ou encore des fournitures de bureau.