Minia Biabiany
Née en 1988 à Basse-Terre (Guadeloupe), vit et travaille entre Mexico City (Mexique) et Saint-Claude (Guadeloupe).
Minia Biabiany questionne dans son travail la relation au territoire et au lieu à partir du contexte caribéen et guadeloupéen — sa poétique, son histoire coloniale, son présent comme territoire dominé et sous assimilation. Dans ses installations et vidéos, le tissage sert de paradigme pour penser les structures de la narration et du langage. Elle a initié le projet collectif du Semillero Caribe en 2016 à Mexico et continue ses recherches en lien avec la pédagogie en Caraïbe avec Doukou, plateforme d’expérimentation abordant des concepts d’auteur·es caribéen·nes par le corps et le ressenti. Dans les installations qu’elle a conçues pour le Palais de Tokyo, matières naturelles, transformées ou fabriquées s’entremêlent et ponctuent l’espace du sol au plafond, orientant autant qu’elles contraignent la circulation et le regard en imposant au corps une certaine lenteur. En lien avec la mémoire de l’esclavage, l’exploitation des territoires et des corps, l’artiste ouvre des parallèles entre espace psychique et espace physique, en s’inspirant du jardin créole, lieu de production vivrière investi de propriétés curatives.
Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles au Kunstverein, Fribourg (2021), à La Verrière, Bruxelles (2020) et au Magasin des horizons, Grenoble (2020). Il a par ailleurs été présenté au CRAC Alsace (2019) et à la 10e Biennale de Berlin (2018). Son exposition personnelle au Palais de Tokyo fait écho à celle qui se tiendra du 8 octobre au 31 décembre 2022 au Grand Café de Saint-Nazaire.
Texte : Palais de Tokyo
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