Viktoria Binschtok
Viktoria Binschtok part du constat qu’une photographie n’est pas une représentation de la réalité, mais juste une référence. En 2002 déjà, elle achetait sur Internet des globes et les exposait dans leur carton d’envoi tout en ne montrant que leurs photos parues sur eBay. Avec World as a Detail, elle continue à se servir d’Internet, plus précisément de Google Street View, comme premier fournisseur d’images. En allant à l’encontre de la platitude des photographies téléchargées, qu’elle agrandit en noir-blanc au format habituel de la street photography, elle se rend par la suite sur le lieu même pour en faire sa propre image et donne à ses clichés une profondeur sans comparaison avec ceux de Google Street View.
Elle matérialise littéralement le flux d’images incessant d’internet, en reconstruisant matériellement une image trouvée en ligne pour obtenir une version en haute résolution. C’est le cas avec la série Networked Images, à laquelle Legs and Knives appartient. Il s’agit d’un photomontage décomposé en quatre images verticales. Les deux parties centrales représentant des jambes vêtues de bas résille sont prolongées, par le truchement d’un jeu d’échelle, par des images latérales trouvées sur internet et représentant des cutters, dont le manche reprend le même motif que les bas.
Viktoria Binschtok
Contemporain
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