Xavier Veilhan
Xavier Veilhan s’intéresse aux archétypes, qu’ils soient animaux (son Bestiaire compte un rhinocéros, un lion, un requin, des pingouins, des chevaux, des ours, etc.); humains (l’artiste revisite la conception de la statutaire traditionnelle au travers de portraits stylisés); ou encore mécaniques (vélos, bateaux, automobiles, et le carrosse de Versailles).
C’est cette sensation physique de la vitesse, du mouvement qui influe sur le regard, sur la perception du monde qui intéresse Veilhan. Voilà pourquoi on l’associe souvent au futurisme italien qui cherche à tout prix à représenter le mouvement du monde, l’accélération des hommes et des choses avec le progrès. Dans une interview présente sur le site d’Artcurial il explique : “J’aime la voiture, le bateau, le ski, le vélo, l’avion,… en tant qu’outils permettant une vision différente, dynamique, et avec lequel le regard est associé à une sensation physique.”
Tout comme Koons et Murakami, Xavier Veilhan a totalement intégré dans son processus artistique les mécanismes et les outils de production contemporaine. Il fait appel à d’autres artistes, sous-traite certains segments de production de ses œuvres à des entreprises spécialisées. Veilhan travaille de plus en plus à l’élaboration d’œuvres fonctionnelles, qui ne se contentent pas de représenter ou de symboliser, mais qui ont leur utilité.
Les œuvres de Veilhan sont issues d’un procédé très singulier, qui n’est pas sans rappeler la Conception Assistée par Ordinateur que les industries automobiles utilisent.
Voici comment il décrit son process pour Artcurial: « J’utilise et je développe la technique de la captation en 3D. Les modèles doivent y rester immobiles pendant vingt minutes devant un scanner que l’on déplace pour obtenir une vingtaine de fichiers qui seront ensuite recomposés en un fichier unique : celui-ci commandera une machine-outil qui sculpte un bloc de mousse polyuréthane, de bois ou de polystyrène. Théoriquement, je n’ai pas de contact physique avec ce processus, hormis le choix du modèle et de sa pose, de la taille de l’œuvre finale et de la nature du matériau utilisé. »
La touche de l’artiste n’a plus le même sens qu’auparavant. De son propre aveu, sa main n’aura pas de contact avec l’œuvre. Mais comptent l’intention première, l’idée, le choix du modèle, du matériau, de la couleur et bien sûr du lieu. L’artiste abdique son pouvoir de faire à la technique pour ne conserver que son pouvoir de voir et de transmettre sa vision. Se détacher de l’œuvre reste au cœur de ses préoccupations : « Pour moi, il s’agit de dissocier la genèse de la production. Ça me permet d’enlever la part de créativité personnelle dans la peinture, d’évacuer la psychologie. »
Xavier Veilhan
Contemporain
Techniques mixtes
Artiste français né à Lyon, France.
- Localisation
- Paris, France
- Site Internet
- www.veilhan.com/#!/en/news?y=0&x=0
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