Claude Como — À propos — Slash Paris

Claude Como, Secrète insolence.

Des enfants très sages, des fleurs bien fermées, des animaux à l’arrêt, parfois des êtres « biomorphiques » qui sont tout cela à la fois… Ce que peint Claude Como intrigue. Affûté, le pinceau dessine des lignes claires, étale des tons acides, définit un monde trop lisse et neuf pour être confortable. Curieux paradis, peuplé d’êtres nus mais mystérieux, parfois insolites, toujours graves… Aplat monochrome éblouissant, l’espace environnant focalise le regard sur le sujet. Un chat Siamois ? Un oiseau ? Un émeu ! Autant d’allégories de l’étrangeté ! Même les roses que l’on croit parfaitement connaître paraissent ici en provenance d’une autre planète. Leurs pétales semblent charnels mais leur labyrinthe impénétrable. Chacune des bouches peintes est quant à elle dénuée de langue, chaque fleur, de cœur, chaque être, d’expérience. Tout évoque le silence, la virginité, provoque le vertige.

Paradoxe

Plus les formes sont définies, moins elles paraissent abordables. « La notion d’enfouissement que l’on retrouve dans ma peinture est peut-être liée à une biologie sexuelle typiquement féminine » suggère l’artiste.

Née à Marseille il y a quarante ans, ayant vécu jusqu’à l’adolescence en Côte d’Ivoire, installée désormais à Paris, elle s’y sent définitivement exotique. Les visiteurs de ses expositions la croient américaine, chinoise, ou encore droite sortie d’un roman de Saint-Exupéry. L’audace de ses accords chromatiques et la précision de son trait y sont pour beaucoup. Son onirisme original, sa manière particulière d’aborder le Mystère, font le reste.