André du Colombier — France Fiction — Eldorado I — Patricia Dorfmann Gallery — Exhibition — Slash Paris

Past: September 8 → 22, 2012

Première partie d’une exposition en deux volets rendant hommage à l’œuvre d’André Du Colombier : La pépite de Lopez. Quel miroir pourrait rendre aujourd’hui l’art et le génie d’André du Colombier ? Au matin des grandes dévaluations où l’étalon or regagne en valeur et autorité ce que les images ne cessent de perdre, les grandes feuilles de papier glacé d’André du Colombier n’ont pas toutes trouvé preneur. Peut-être parce qu’elles n’ont pas le volume de ce qui peut se dégonfler aussi vite qu’une bulle spéculative. Sur ces feuilles assez minces pour être glissées sous une porte, les tropes et les détours des jeux de mots d’André du Colombier soulignent ce que toute valeur peut avoir de provisoire. Les mots livrés à eux-mêmes sont une monnaie facilement défraîchie et préemptée. Jusqu’où, alors, peut on aller avec un simple changement de syllabe où l’absence d’un accent ? André du Colombier nous posait la question :

qu’est-ce que des moyens chers et grossiers ne pourront jamais imiter ?

Précairement assis sur des chaises d’enquêteur, France fiction déballe des œuvres méconnues de l’artiste. Echanges d’idées et associations d’objets : d’un fragment à l’autre, l’énigme et le mystère ne cesseront jamais et chacun doit les reprendre à son compte en répondant, comme il le peut, au sphinx qui l’interroge…