Cendrine Rovini / Jean-Benoist Sallé — Locus Amoenus
Exposition
Cendrine Rovini / Jean-Benoist Sallé
Locus Amoenus
Passé : 12 juin → 24 juillet 2014
La Galerie Da-End présente Locus Amoenus, la seconde exposition personnelle de l’artiste française Cendrine Rovini (née en 1971) entre ses murs, ainsi que Lever d’Aurore, une carte blanche donnée à Jean-Benoist Sallé (né en 1977).
Empreintes de pensée animiste et d’une spiritualité née de la rêverie, les œuvres de Cendrine Rovini dépeignent un univers pastoral et fécond où se rencontrent nymphes éthérées, créatures métamorphes et végétation profuse.
À travers le corpus d’œuvres sur bois, drap ou papier présenté à la galerie, l’artiste transpose visuellement ses souvenirs imaginés du locus amoenus, cet « aimable lieu » où viennent se reposer les âmes des vivants dont l’on retrouve les premières descriptions dans la littérature gréco-latine de l’Antiquité. Elle rend ainsi possible l’accès aux lieux enfouis de la mémoire et déroule, au fil de son pinceau, l’écheveau complexe de son paysage mental.
Contrée d’un calme inquiétant, l’Eden rêvé qu’elle donne à voir est un monde de l’étrange où se trament en secret rituels et renaissances inexplicables. « Ce sont fourrures plus sauvages, constellations et multiplications du lieu mythique qui disparaît sur terre mais s’incarne dans les imaginations humaines et non-humaines, » explique t-elle. « Rien n’est aussi beau qu’un monde qui s’effondre sur lui-même, laissant s’échapper des volées indociles d’insectes-images porteurs de vie. »
La richesse symbolique du travail de Cendrine Rovini et son caractère éminemment féminin sont mis en valeur par une technique toute en délicatesse. Presque imperceptibles, les traits de crayon s’effacent au profit des légers lavis qui viennent gorger le papier de nuées multicolores. Les bleus cristallins, entre eau et ciel, se dissolvent dans les beiges paisibles. Le rouge grenat, vecteur d’intensité, se fraye un chemin liquide jusqu’au cœur des êtres, les rappelant à la vie bien qu’ils semblent disparaître devant nos yeux.
Faisant lui aussi état d’oscillations et processus intérieurs, le plasticien Jean-Benoist Sallé investit la project room de son installation, Lever d’Aurore, conçue spécialement pour le lieu. Il inaugure ainsi une série d’expérimentations in situ, au fil desquelles le visiteur pourra s’immerger physiquement dans l’œuvre présentée.
Prenant le corps pour sujet, l’artiste conçoit des sculptures textiles aux contours organiques qui mettent à jour, de manière symbolique, notre propre intérieur. Jouant sur les notions de visible et d’invisible, ou d’attraction-répulsion, Jean-Benoist Sallé fait de l’entre-deux son champ d’investigation. Sa nouvelle installation lui permet de redoubler ce thème d’un questionnement autour de la fertilité et de la régénération des matières.
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Vernissage Jeudi 12 juin 2014 18:00 → 21:00
Horaires
Du mardi au jeudi de 14h à 19h
Les vendredis et samedis de 11h à 19h
Les artistes
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Cendrine Rovini
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Jean Benoist Sallé