C’Magic — Cycle d’installations magiques

Exhibition

Mixed media

C’Magic
Cycle d’installations magiques

Past: December 21, 2013 → February 2, 2014

Pour cette nouvelle édition de C’Magic, la Cie 14:20 imagine une série d’installations magiques comme autant d’expériences sensorielles inédites. En mettant en place des temporalités discontinues, les œuvres travaillent notre perception du temps et questionnent la fragilité de l’existence à travers le thème de la disparition.

De plus, pour l’édition 2013, la Cie 14:20 confie à la metteur en scène Louise Lévêque (Cie Vivre dans le feu), la conception d’une bibliothèque magique et immersive, vivante et bouillonnante qui conduit le spectateur vers une rencontre intime de la parole des poètes, de la création littéraire. La spécificité des œuvres tient sans doute à l’origine des artistes issus du spectacle vivant qui intègrent une temporalité aux dispositifs imaginés comme autant de parcours sensitifs.

La perception du spectateur est troublée. Le temps s’écoule plus lentement, les objets s’animent, l’espace vide est habité d’une force poétique. Vous évoluez dans des univers où les objets du réel disparaissent, où le temps fait apparaître de nouveaux êtres. Empruntez un couloir qui vous mènera de l’autre côté du miroir, dans une bibliothèque vivante et bouillonnante qui cherche à s’adresser à vous.

Cie 14:20 — Clément Debailleul & Raphaël Navarro Stormy weather

3 installations / ateliers 1, 3 et 6

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Cie 14:20, Stormy weather © Cie 14:20, photo : Clément Debailleul

Ce cycle de trois installations propose une expérience sensorielle et magique autour des thèmes de la disparition. À travers la chute, en mettant en place des temporalités discontinues, le travail se fait sur l’idée de cycle et sur la fragilité de l’existence qui irrémédiablement s’achève dans l’immobilité. Les titres de chacune des œuvres s’inspirent des grands thèmes gospel. Ils évoquent des sentiments doubles entre révolte et acceptation de sa condition, expriment une douce résignation, une dimension spirituelle ainsi qu’une expression populaire et identitaire.

Throw me anywhere

Le spectateur pénètre dans un espace sombre et découvre un bassin circulaire rempli d’une eau noire. Une plume tombe du plafond. Elle s’apprête à toucher la surface de l’eau, la lumière s’éteint. La lumière se rallume, la plume tombe de nouveau. La lumière s’allume, s’éteint, magnifie la chute de cette plume qui finit par disparaître traversant le miroir d’eau. Elle laisse comme seule trace de sa présence une légère ondulation. Par évocation, cette plume en chute perpétuelle, représente la destinée humaine. Dans le livre des morts égyptiens, le cœur du défunt est pesé. Celui-ci se doit d’être aussi léger que la plume de la Loi de la déesse Maât, preuve d’une existence accomplie.

Troubled so hard

Une lampe suspendue oscille de droite à gauche. Seule source de lumière dans la pièce, elle dessine une trajectoire lumineuse fugitive qui se dissipe dans les ténèbres. À chaque extrémité de sa courbe, l’ampoule éclaire brièvement des personnages holographiques. Ces personnages s’effondrent au sol, chutent indéfiniment. Le passage rapide de l’ampoule ne permet pas de voir leur chute en entier. Quand l’ampoule les quitte, le temps cesse de s’écouler. Chaque nouveau balancement permet de contempler un peu plus longtemps leur abandon.

Soudain le temps se ralentit. La lampe réelle réduit brutalement sa vitesse, les personnages chutent dans un extrême ralenti, dans un temps étiré, presque suspendu. L’image virtuelle devient tangible, le ralentissement du temps plonge dans un état contemplatif d’une réalité hallucinée, transfigurée.

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Lasha Orjonikidze, Troubled so hard © Cie 14:20

I Couldn’t hear nobody

Les spectateurs entrent et contemplent devant eux un espace vide. L’intensité lumineuse vacille et plonge la pièce dans de très courts temps de noir. Soudain, la pièce vide il y a un instant est meublée d’une table, d’une chaise, d’un lit. Cette pièce est devenue l’intérieur d’un appartement. On aperçoit un personnage qui flotte figé en l’air. La lumière vacille de nouveau et s’éteint une fraction de seconde dans un bourdonnement sourd. La lumière se rallume, la pièce est vide. Le phénomène se répète plusieurs fois. Dans cette pièce la perception du spectateur est violemment troublée par cette alternance entre absence et présence de ce monde fantomatique, comme si la vacuité s’invitait en toutes choses à chaque instant. Ce personnage est une allégorie de la condition humaine dans sa solitude.

Louise Levêque — Cie Vivre dans le feu en collaboration avec Clément Debailleul — Cie 14:20 — Plus loin

ateliers 0 et 2

Une traversée, un pari, un rêve sur la lecture.

« Le projet naît d’un souvenir d’enfance. L’entrée dans une librairie. Dans chacun des ouvrages qui reposent sur les étagères, il y a des paysages, des villes, des couleurs, des personnes qui vivent et qui sentent. Chaque texte est une représentation du monde et la bibliothèque une représentation de l’infini. J’ai aimé ce vertige, j’ai voulu m’y plonger. »

Louise Lévêque

C’est une installation en trois espaces, une bibliothèque vivante qui invite à la déambulation. Le passage des visiteurs révèle la parole des personnages et habitent les œuvres. Les livres se mettent en mouvement, des voix se font entendre. L’organisation des livres répond à une loi qui ressemble à celles de la mémoire, faite d’associations, d’affinités électives et de contradictions.

Une étrangeté se dégage peu à peu de la pièce, peut-être les mots ne sont que des rêves, et les personnages à l’intérieur des livres déjà des fantômes ? Une utopie de la littérature : Le spectateur entre dans la bibliothèque, la traverse. Elle le conduit dans un espace de papier, baigné de lumière, silencieux. Un espace de création, rien n’est écrit. Cette pièce est un instant, un tout possible, une respiration, une liberté.

Le pari, la rencontre magique, une trace de l’instant : La fin du parcours est un pari, une mise en scène du hasard. La littérature est un bouleversement, une rencontre avec une phrase, une réponse. Une preuve qui va à l’encontre de l’expérience de la solitude. Le visiteur entre seul dans le dernier espace, une phrase apparaît pour lui, une mémoire de la traversée, une rencontre servie par le hasard. Il l’emporte avec lui.

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Cie 14:20, Plus loin, maquette © Cie 14:20, VDLF

A partir du 06 janvier les installations sont accessibles les mercredis, jeudis, samedis et dimanches de 14h à 19h.

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5, rue Curial

75019 Paris

T. 01 53 35 50 00

www.104.fr

Riquet
Stalingrad

Opening hours

Tuesday – Friday, noon – 7 PM
Saturday & Sunday, 11 AM – 7 PM
Depending of the schedule (concerts, shows), the spaces of representation will be open to the public in the evening

Admission fee

Free admission to exhibitions for children under 6 years (excluding visits groups)

The artists

  • Clément Debailleul
  • Raphaël Navarro
  • Lasha Orjonikidze
  • Cie 14:20