Daniel Dewar & Grégory Gicquel — Stone triptych with snails, body fragments and sewing machine
Exposition

Daniel Dewar & Grégory Gicquel
Stone triptych with snails, body fragments and sewing machine
Commence aujourd’hui : 19 → 22 juin 2025
Depuis 1997, le duo Daniel Dewar et Grégory Gicquel explore et expérimente une gamme encyclopédique de techniques, d’outils et de matériaux issus de l’artisanat et de l’industrie. À travers cette approche plurielle, leur pratique interroge sans cesse le rôle de l’artiste — et, plus largement, la relation de l’humanité au travail et à la production. Ces dernières années, le duo a élargi sa réflexion pour évoquer l’interdépendance complexe entre les êtres vivants et le monde construit, en réunissant des représentations de la flore, de la faune et d’objets inanimés dans des juxtapositions inattendues d’espèces, de registres et de domaines.
Pour Art Basel Unlimited, Daniel Dewar et Grégory Gicquel présentent un triptyque de sculptures en marbre rose, chacune sculptée à la main dans leurs ateliers en Bretagne. Exposés en groupe, les blocs de marbre atteignent la taille d’un être humain, rappelant des agencements mégalithiques ou un paysage géologique halluciné.
Stone triptych with snails, body fragments and sewing machine (Triptyque de pierre avec escargots, fragments de corps et machine à coudre) constitue un point de rencontre surréaliste et érotique entre créatures vivantes et machinerie. Des scènes improbables émergent du marbre rose sculpté : des mollusques sont perchés sur des parties de corps de mammifères, glissant sur des intestins, des torses humains et une pièce d’équipement industriel. La sculpture compose un diorama incongru, fondé sur une idée clé qui traverse les œuvres récentes du duo : une nouvelle hiérarchie, remettant en cause l’exceptionnalisme humain et s’inscrivant dans une réflexion écologique sur la cohabitation et l’interdépendance entre espèces.
En effet, la proximité inattendue d’éléments disparates révèle une série d’analogies : le bout d’un mamelon de mammifère reflète la pointe d’une coquille d’escargot ; la texture rose et veinée du marbre Rosa Aurora rappelle la chair humaine ; la représentation des intestins en pierre évoque des images de corail ou d’autres formes de vie préhistoriques. Ces parallèles, ainsi que l’utilisation d’une pierre formée sur des millénaires à partir de concrétions géologiques de sédiments minéraux et de matière organique, renvoient à l’idée aristotélicienne selon laquelle toutes choses naissent d’une même substance.
Stone triptych with snails, body fragments and sewing machine est présentée à Art Basel Unlimited par les galeries Loevenbruck, Paris, Jan Kaps, Cologne et Antenna Space, Shanghai.