Dialogue(s) avec un brin d’herbe — La maison des arts, centre d'art contemporain de Malakoff — Exhibition — Slash Paris

Past: June 1 → July 9, 2017

La ville de Malakoff s’engage pour promouvoir la Nature dans l’espace urbain et inaugure le 1er juin, un verger dans le jardin du centre d’art.

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Adrien Missika, Biosphere 5, 2016 étain, plexiglas, nylon, argile, plante — 24 x 24 x 42 cm — pièce unique Vue exposition « Demain Amélioration » Galerie Bugada & Cargnel, Paris © Martin Argyroglo

Quel rapport l’art entretient-il avec le vivant ? De nombreux artistes et auteurs de la scène française et internationale se préoccupent du regard que nous portons sur le monde naturel et placent le vivant au cœur de leurs œuvres. Si nous cherchons un contact avec la nature, dans le milieu intime ou public, la mise à distance de l’environnement naturel dans notre quotidien, en facilite une vision idéalisée, voire artificielle. Dans l’exposition Dialogue(s) avec un brin d’herbe, les œuvres présentées proposent de nouvelles esthétiques, narrations et formes d’empathie envers le monde minéral et organique. Le fil rouge de l’exposition est l’observation, l’écoute, l’attention accordées aux choses, même les plus infimes, que peut porter la nature. Alors que l’on pourrait voir un paradoxe dans nos sociétés occidentales entre le plein essor technologique et la volonté existentielle de se rapprocher d’un monde à son origine, certains artistes associent le geste scientifique à la production d’images, où se confondent poésie et expérience.

Cécile Beau, Still alive, 2015 Pierres calcaires, gouttes-à-gouttes, bouteilles, acide chlorhydrique, vinaigre cristal, eau — Dimensions variables « Le cycle du rien #1 » Progress Gallery, Paris, 2016 © Cécile Beau

Invités le samedi 3 juin, le philosophe Emanuele Coccia et l’artiste Eduardo Kac développent dans leurs recherches une pensée selon laquelle l’analyse purement rationnelle du monde, notamment du végétal, ne pourrait suffire à l’homme et au rapport de l’homme à lui-même. Selon eux, une compréhension totale de notre environnement, ne saurait se faire sans un dialogue sensible et philosophique, avec toutes les formes, même les plus discrètes, du vivant.

Anouck Durand Gasselin, Sporée, 2017 Rétroprojecteurs, sporée, plaque de verre installations — Dimensions variables © Anouck Durand-Gasselin

Du 28 juin au 1er juillet, des œuvres «intruses» prennent racines dans l’exposition : Au cours d’une résidence performée d’une semaine, le chorégraphe David Drouard imagine une performance éclatée dans l’espace, inspirée du «Sacre du printemps», accompagné de sept danseuses. L’artiste Lydie Jean-Dit-Pannel présente une performance intitulée «Encore vivant», faisant vivre une allégorie, celle d’une réanimation douloureuse, incertaine, dans un monde qui peine à respirer. L’apparition de ces interventions, proposées et accompagnées par Florian Gaité, fait suite au programme de résidences performées, ouvert par le centre d’art depuis 2016.