Géraldine Gonzalez — Epissure — Progress Gallery — Exhibition — Slash Paris

Past: January 19 → February 10, 2018

L’épissure est ce qui fait union, qui rend plus solide, qui associe les forces, qui autorise l’attache, qui permet d’ajouter sa singularité à l’histoire des autres : de ne plus, de ne pas, être fragile, donc. Géraldine Gonzalez réalise des pièces singulières. Celles-ci sont aisément reconnaissables : ce sont des filaments de cristal, des colliers d’ombres, des torsades lumineuses. Ce sont un peu de fil, des perles, des ampoules, du gaz, du papier irisé et, surtout, un grand savoir-faire. Et, souvent, elles sont faites d’épissures.

Évidemment, on pourrait rapprocher cette aisance à fabriquer ces pièces d’un artisanat précieux. Le visiteur n’aurait pas tort puisque Géraldine Gonzalez réalise aussi des objets dits de décoration. Cependant, ici sont rassemblés non pas de simples objets que la créatrice aurait choisis parmi d’autres mais bien des sculptures — celles qui laissent échopper un doute sur ce qu’elles nous donnent à voir et, à fortiori, à penser. Ainsi, on trouvera dans cette exposition un Cœur qui palpite, une Balançoire qui s’avance et qui s’éloigne, deux Mains qui ressemblent à celles de Cocteau, le poète ambidextre, et dont nous pourrions croire qu’elles tiennent le mur. Il y a une Corde et puis un Oiseau. Il y a des lettres qui crépitent et qui semblent être ce que leur assemblage nous donne à lire : Fragile.