Hanaa Malallah — The Arts of Destruction
Exhibition
Hanaa Malallah
The Arts of Destruction
Past: December 20, 2012 → January 29, 2013
Hanaa Malallah est une artiste irakienne de premier plan et un membre clé de la génération dite « Eighties Generation». Le terme fut inventé par un critique en Juin 1991 lors d’une exposition tenue au Centre d’art à Bagdad d’une dizaine d’artistes émergents dont la maturation a coïncidé avec le déclenchement de la guerre Iran-Irak (1980 –1988) et le début de la 1er guerre du Golfe avec l’annexion du Koweit par Saddam Hussein en 1990. En tant que groupe, ils ont avant tout décidé de rester, d’étudier et de pratiquer leur art en Irak ; leurs travaux reflétant ces décisions.
La restriction sur les voyages, les difficultés économiques graves et l’instabilité sociale qui vient avec les conflits armés incessants mènent à une distanciation progressive du monde de l’art régional et international. Des embargos financiers et commerciaux imposés par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui dureront jusqu’à l’invasion américaine en Irak en 2003 n’ont fait que renforcer cet isolement. Ces circonstances ont radicalement affecté la pratique collective et la théorie qui sous entend le processus créatif. Par conséquence, les artistes de la « Eighties Génération » ont avancé une esthétique distincte et reconnaissable, une approche de la production artistique à la fois située dans le passé mésopotamien et reflétant la réalité irakienne au cours de cette période. Du point de vue de l’histoire de l’art contemporain, ils sont considérés comme un mouvement artistique ou une école d’une grande importance.
Les œuvres d’Hanaa Malallah sont brulées, déchirées, égratignées et assemblées, souvent accompagnées d’une légère odeur de fumée. Pourtant pour toutes les allusions douloureuses à la destruction de sa terre natale, les œuvres de l’artiste se connectent à une notion spirituelle de l’éphémère au-delà de la géographie et de l’histoire.
« La ruine est l’essence de tout être: la mort n’a pas de sens et un rien de solide peut être réduit au néant en quelques secondes. L’apprentissage de ce processus de disparition, cette métamorphose de la matière à la poussière, de quelque chose en rien, m’a amené à conclure que l’anéantissement, la disparition, la ruine ou la destruction sont cachés de facto dans le phénomène de la figuration. Ainsi, au cours des cinq dernières années, j’ai exploré l’espace qu’il y a entre la figuration et l’abstraction, entre l’existence et la disparition, un concept qui pour moi est également titulaire d’une profonde signification spirituelle. »
Hanaa Malallah, Londres 2012
The artist
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Hanaa Malallah