Hypokeimenon

Exposition

Film, installations, nouveaux médias, performance...

Hypokeimenon

Passé : 20 mai → 8 juillet 2017

avec Kihoon Jeong, Violaine Lochu, Joongho Yum, Raphaël Tiberghien et Jin Ham

La substance est, dans le sens classique, ce qui constitue un objet. Autrefois, elle comprenait la masse et le volume mais les scientifiques de mécanique quantique ont découvert que ces notions ne constituent pas les attributs d’un objet en lui-même, mais que celui-ci se transforme selon des paramètres et circonstances externes. Les mots substance et objet sont proches. Cependant la substance est une notion qui se rapproche de l’être alors que l’objet se rapproche du savoir.

Kihoon Jeong (né en 1980), vit et travaille à Séoul, Corée du Sud. Jeong comprend et réinterprète des codes sociaux qui dominent dans l’espace publique, certes pas dans la perspective actuelle, mais dans une nouvelle. Ses travaux sur vidéos dévoilent de manière poétique les histoires de temps et de travail, mais affrontent de manière subtile la structure sociale compétitive qui impose célérité et efficacité.
Dans 9 to 5, l’artiste s’est assigné les mêmes heures de travail que celles des ouvriers. Il réalise des variations d’objets ordinaires simplement par des actions répétitives de 9h à 18h, chaque jour. Les outils de construction agissent en plein régime pendant les heures de travail pour détruire et dissoudre, déconstruire ou pulvériser ces objets ordinaires.

Violaine Lochu (née en 1987) vit et travaille à Montreuil. Diplômée de l’ENSA Paris Cergy, son travail est une exploration de la voix et du langage. Elle croise ses propres recherches vocales avec une relecture libre des différentes traditions écrites ou orales, des réflexions théoriques, et un matériau sonore recueilli lors des nombreuses rencontres auxquelles sa pratique donne lieu. A chacune de ses interventions, elle explore toutes les possibilités esthétiques de sa voix pour tenter de l’emmener vers un au-delà du dicible.
E — Espace, réalisée lors d’une résidence au Centre d’Art Contemporain la Synagogue de Delme est extrait du vaste projet "L’Abécédaire Vocal" dont chaque lettre renvoie à une dimension spécifique de la voix et/ou du langage. Dans cette vidéo, Violaine Lochu répète de manière obsédante une ritournelle dont le timbre varie en fonction des espaces traversés.

Joongho Yum (né en 1965 en Corée du Sud), est diplômé de l’Université Chung-Ang à Séoul et de l’Université Paris VIII. Il travaille entre Séoul et Paris. Yum représente l’endroit marginal au lieu de la façade étincelante et de la structure à la fine pointe de la métropole. Dans les coins non-reconnus de la ville, il utilise sa vive observation pour examiner de manière microscopique nos vies pour des choses banales. Cependant, il ne sympathise pas avec les objets dans ses images, et prend plutôt une attitude indifférente.
Yum réalise un travail sur les différences d’interprétations et de considérations entre Orient et Occident sur un même objet. Pour cela, il se sert d’une pierre, dans Pierre du Monstre. Selon la philosophie orientale, telle que la comprend Yum, la pierre contient un esprit, une âme, alors qu’en Occident elle ne reste qu’un objet.

Raphaël Tiberghien (né en 1988) est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 2013 où il reçoit le prix de l’installation multimédia pour sa participation à l’exposition des félicités de l’école. Il explore les lisières entre le langage et les formes plastiques, en utilisant notamment la sculpture, l’édition et l’installation sonore. Il cherche à inscrire ses interventions dans une mobilité entre les disciplines afin de dégager de nouvelles cohérences.
Selon Agnès Werly, dans La Poussière, les bribes de mots ricochent et s’amalgament, des rimes se créent dans le choc des tronçons de paroles. Dans ce balbutiement apparent, le poème prend corps et les mots se chargent de matière, ils deviennent denses, physiques. Les mots et les sons, devenus matériels, sont sculptés dans la couche du disque vinyle et permettent d’entrer à l’intérieur du langage, de creuser la surface des mots et du sens.

Jin Ham (né en 1978), est un artiste sud coréen vivant et travaillant à Séoul. Il a développé une pratique artistique particulière tout en présentant ses œuvres à l’international. Il travaille sur le petit et le trivial et fait des micro sculptures qui paraissent parfois abstraites et parfois figuratives, mais elles ont principalement leurs propres histoires. Ces micro sculptures sont faites de manière intuitive, voire avec une dimension ludique. Pour les sculptures intitulées Untitled, elles sont réalisées en argile. Lorsqu’il utilise l’argile noire, tout en minimisant la couleur, la perception du spectateur se concentre sur les formes complexes qui s’accumulent dans la composition. Ressemblant à de petits morceaux de poussière ou de points et de lignes, le microcosme constitué émerge dans la psyché du spectateur.

  • “Hypokeimenon” signifie “substance” en grec ancien.
  • Vernissage Samedi 20 mai 2017 18:00 → 21:00

    HYPOKEIMENON*

    avec Kihoon Jeong, Violaine Lochu, Joongho Yum, Raphaël Tiberghien et Jin Ham

    20 Mai — 08 Juillet 2017

    Performance de Violaine Lochu le 03 Juin 2017 à 18 h

    La substance est, dans le sens classique, ce qui constitue un objet. Autrefois, elle comprenait la masse et le volume mais les scientifiques de mécanique quantique ont découvert que ces notions ne constituent pas les attributs d’un objet en lui-même, mais que celui-ci se transforme selon des paramètres et circonstances externes. Les mots substance et objet sont proches. Cependant la substance est une notion qui se rapproche de l’être alors que l’objet se rapproche du savoir.

03 Le Marais Zoom in 03 Le Marais Zoom out

73-75, rue Quincampoix

75003 Paris

T. 01 42 77 05 97 — F. 01 42 76 94 47

www.galeriedohyanglee.com

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Horaires

Du mardi au samedi de 14h à 19h
Et sur rendez-vous

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Les artistes

  • Violaine Lochu
  • Raphaël Tiberghien
  • Joongho Yum
  • Kihoon Jeong
  • Jin Ham