La Serre at mfc2 by La Ville Rayée

Exposition

Architecture, design, dessin, graphisme...

La Serre at mfc2 by La Ville Rayée

Passé : 22 novembre 2013 → 4 janvier 2014

x1 at mfc2 by x2 = nouveau concept de programmation chez mfc-michèle didier

La galerie parisienne mfc-michèle didier est vouée depuis maintenant deux ans à présenter les productions de la maison d’édition éponyme. Depuis sa conception elle a également comme dessein celui de favoriser la réflexion sur cette discipline artistique particulière qu’est le livre d’artiste. Le lieu offre aussi la possibilité de mettre en exergue l’importance et le rôle des éphémèras ainsi que celui de l’œuvre publiée et multipliée dans l’art contemporain.

C’est dans cette perspective que mfc-michèle didier initie en novembre 2013 un nouveau projet de programmation: mfc2 .

mfc2 se construit sur le principe de l’invitation. Cette invitation fonctionne doublement selon le protocole suivant:

 — l’invité 1 = x1 a carte blanche pour investir l’une ou l’autre salle de la galerie, les deux si nécessaire. Une contrainte est imposée, celle de faire écho, à travers le projet proposé, aux problématiques du livre d’artiste, de l’imprimé et/ou de l’œuvre multipliée. x1 sera artiste, le plus souvent, mais aussi curateur, historien, écrivain, critique, journaliste, réalisateur, plusieurs en un seul ou plusieurs pour un groupe.

 — l’invité 2 = x2 reçoit une mission, celle de s’emparer du catalogue des publications mfc-michèle didier pour se l’approprier et ainsi en révéler une lecture nouvelle. x2 sera designer, architecte, scénographe ou encore artiste. L’objectif formulé ici par mfc-michèle didier est celui de contextualiser les productions de la maison d’édition, ces dernières prendront ainsi place dans un espace pensé par des esprits familiers des volumes intérieurs, celui du contexte privé notamment. Depuis deux années mfc-michèle didier s’emploie à déployer les livres d’artistes sur les murs de sa galerie, pourquoi ne pas en proposer maintenant une lecture plus intime et mobilière et refermer le livre précédemment ouvert?

 —  x1 et x2 peuvent parfois partager ou échanger certaines de leurs qualités respectives.

 —  x1 et x2 peuvent fusionner.

« Installer l’art dans une galerie ou dans une vitrine, c’est le placer entre guillemets » écrit Brian O’Doherty dans son fameux Inside the White Cube. The Ideology of the Gallery Space publié sous la forme de plusieurs articles dans Artforum à partir de 1976.

mfc2 s’intéresse à cette problématique engagée par la présentation de l’art — en l’ocurrence pour mfc- michèle didier bien souvent le livre d’artiste — dans « cet espace sans ombre, blanc, propre, artificiel », celui de la galerie, nous en convenons tous, mais également celui du livre. L’espace-galerie est ainsi investi par x1 — en le confiant à un tiers, mfc-michèle didier renouvelle la lecture de son espace et questionne par la même occasion la notion d’identité et d’identification de ce dernier. L’espace-livre est lui manipulé par x2 — un nouveau rapport entre l’espace du livre et l’espace de la galerie est proposé par mfc-michèle didier, également à travers le geste d’un tiers —  La galerie comme geste (Quatrième essai constituant Inside the White Cube et publié dans Artforum en 1981).

Soit La Serre pour x1

La librairie La Serre est née en 2012 à l’initiative de quatre étudiants des beaux-arts de Paris, sur le constat suivant: les artistes produisent par leurs propres moyens des livres de qualité qui leur sont difficiles de distribuer ou d’exposer. Ils ont ainsi imaginé La Serre, une architecture mobile et légère, entièrement transparente, pouvant éclore à la vitesse d’un champignon.

Sur l’invitation de mfc-michèle didier, La Serre prendra ses quartiers d’hiver au 66 rue Notre-Dame de Nazareth à Paris pour une période d’un mois et demi. Elle présentera une sélection affinée de son fonds, renouvelé au cours de l’exposition.

Il s’agira également d’inviter cinq des artistes présentés dans La Serre à prolonger le contenu de leurs publications dans l’espace-temps formulé par l’exposition dans une galerie: Franziska Kabisch, Soufiane Ababri, aalliicceelleessccaanne&sso onniiaaddeerrzzyyppoollsskkii, Tania Gheerbrandt et Louise Siffert. La période d’exposition est conçue à la façon d’un cycle au cours duquel les interventions cohabitent et s’activent les unes après les autres. Se dérouleront cinq performances, conférences performées, activations, lectures, prenant comme point d’appui un ou plusieurs ouvrages préalablement édités, imprimés, affichés ou simplement projetés.

Performances tous les jeudi à 19h à la galerie mfc-michèle didier: Franziska Kabisch le 21 novembre, Soufiane Ababri le 28 novembre, aalliicceelleessccaanne&ssoonniiaaddeerrzzyyppoollsskkii le 5 décembre, Tania Gheerbrandt le 12 décembre et Louise Siffert le 19 décembre.

Soit La Ville Rayée pour x2

La Ville Rayée est un groupe de trois architectes, David Apheceix, Benjamin Lafore et Sébastien Martinez Barat, fondé en 2006. Abordant l’architecture comme un champ disciplinaire large qui regroupe des modes d’exercices multiples, les travaux de La Ville Rayée se situent au point de convergence des prospections théoriques et des enjeux pragmatiques.

Une sélection de publications mfc- michèle didier prend place sur deux de leurs créations : sanstitres et Adventures Close to Home .

Adventures Close to Home est une série de tables monofonctionnelles en frêne. Support d’un seul objet à la fois, leur assemblage compose des totems domestiques. Elles confrontent l’hyperfonctionnalisme aux réminiscences de motifs architecturaux.
(courtesy La Ville Rayée et Gallery Bensimon, 2010).

Les sanstitres sont des objets encombrants en polystyrène blanc. Leur statut est indéterminé, entre l’objet dessiné et la matière brute. Ces lignes manufacturées sans valeur d’usage a priori sont activées par opportunisme devenant seuils, support quelconques, qualifiant l’espace localement. Des objets dispensables.
(courtesy La Ville Rayée et glassbox, 2013).

Les ouvrages sélectionnés entrent en résonance avec leur travail par leur questionnement sur l’apparition des formes aux travers de protocole. La tentative d’épuisement d’une écriture blanche dans les deux tomes One Million Years de On Kawara. L’établissement d’un catalogue d’une forme géométrique devenue paysage dans Inside a Triangle de Claude Closky. La création objectivée d’un répertoire de formes à déployer dans The Book of Shapes d’Allan McCollum. Ou encore l’amalgame forme-de-vie et vie-des-formes conduisant à un impossible récit autobiographique dans l’ouvrage transparent de AA Bronson life and works .

Ouvrages sélectionnés :
AA Bronson, life and works
Claude Closky, Inside a triangle
On Kawara, One Million Years
Allan McCollum, The Book of Shapes

11 Bastille Zoom in 11 Bastille Zoom out

94 boulevard Richard Lenoir

75011 Paris

T. 06 09 94 13 46

www.micheledidier.com

Filles du Calvaire
Oberkampf
Richard-Lenoir
Saint-Ambroise

Horaires

Du jeudi au samedi de 14h à 18h
Sur rendez-vous

Abo original

Les artistes

  • Claude Closky
  • Allan McCollum
  • Aa Bronson
  • La Ville Rayée
  • Franziska Kabisch
  • Soufiane Ababri
  • Aalliicceelleessccaanne&Sso Onniiaaddeerrzzyyppoollsskkii
  • Tania Gheerbrandt
  • Louise Siffert
  • La Serre
Et 2 autres…