No Limit — une œuvre / un artiste — Galerie Imane Farès — Exposition — Slash Paris

Passé : 10 mars → 19 mai 2012

La Galerie Imane Farès a le plaisir de vous annoncer l’exposition intitulée NO LIMIT une œuvre / un artiste réunissant Ninar Esber, Gérard Quenum et Younès Rahmoun invités à présenter chacun une œuvre qui les engage personnellement.

Artiste libanaise naviguant entre Beyrouth et Paris, Ninar Esber propose une performance inédite intitulée La Bonne graine. Pendant les horaires d’ouverture de la galerie et ce du 10 au 31 mars, elle consacrera son temps à triller des graines de maïs selon leurs couleurs ou leur formes puis à les assembler par tas monochromes. A travers son geste consistant à juger, trier, séparer et stoker, Ninar Esber nous interpelle sur la question des minorités, sur le processus de mise à distance de « l’autre » et l’exode forcé de population longtemps mélangées dans le monde et plus particulièrement dans le Proche-Orient.

Younès Rahmoun, artiste marocain, développe une œuvre multiple, mêlant des influences provenant de son univers personnel, de ses origines, croyances et expériences. Déclinant un vocabulaire de chiffres, de couleurs et de formes, l’artiste crée des œuvres dont la fonction poétique et la beauté formelle font écho à une véritable quête d’universalité. Pour No Limit il présente Habba, une animation visuelle et sonore de sept minutes relatant l’histoire d’une graine qui voyage dans l’espace à la recherche d’un emplacement idéal pour se développer.

Artiste béninois, Gérard Quenum s’intéresse aux «bocio», sortes de totems représentant un individu, un mort, une famille ou un esprit que l’on trouve dans les lieux de cultes traditionnels au Bénin. Il se réapproprie ces sculptures porteuses d’histoires vécues, composées d’un long morceau de bois dont la partie supérieure est taillée en forme de tête. Dans L’Arbre de vie, installation sculpturale produite pour l’exposition, Gérard Quenum met à l’honneur deux outils complémentaires qui jouent un rôle essentiel dans les villages du Bénin, le pilon et le mortier. Cette installation nous ramène à la terre, gage de perpétuation du cycle de la vie.

Tour à tour soumise au jugement de l’artiste qui décide de son sort par un processus de classement, personnage principal d’une réflexion sur le cycle de la vie à travers la recherche de l’endroit idéal pour s’épanouir, ou encore, symbole de vie par ses propriétés nourricières, la graine est au cœur de chacune des trois œuvres proposées.