Nuit Blanche — 2020
Exposition
Nuit Blanche
2020
Passé : 3 → 4 octobre 2020
La 19e édition de Nuit Blanche se tiendra dans la nuit du samedi 3 octobre, avec des mesures sanitaires renforcées dans un contexte d’épidémie de Covid-19. Avec 70 % d’œuvres créées spécialement pour l’événement, facile de garder les yeux ouverts jusqu’à 2h du matin.
Malgré une période d’incertitude liée au contexte sanitaire, Nuit Blanche est maintenue ce samedi 3 octobre, mais dans une version raccourcie. Jusqu’à 2 h du matin, quelque 100 projets artistiques vont animer cette 19e édition, axée sur le thème de la « commune présence », recueil du poète et résistant René Char.
En opposition au monde rationnel, les Parisien·ne·s sont invité·e·s à repenser leur rapport au monde et à sa fragilité, devenue plus apparente depuis quelques mois. Mais contre la frénésie sous toutes ses formes et dans tous les domaines, est-il encore seulement possible de ralentir ? Et quelle cohabitation imaginer pour les espèces animales et végétales ?
Ces questions et réflexions sont soulevées par les artistes, le temps d’une nuit un peu spéciale durant laquelle les Parisien·ne·s sont invité·e·s à ne pas fermer l’œil. Grâce à leur créativité et leur imagination, les artistes sélectionné·e·s nous conduisent sur des chemins de traverse et interrogent notre façon de voir le monde.
Au sud de la Seine, le public pourra déambuler du musée Bourdelle (15e) au musée Zadkine (6e) en passant par quelques lieux de la rive gauche, des plus intimes aux plus passants. Tout commencera dans les jardins du musée Bourdelle (15e) où sculptures et vidéos donneront vie à des punaises d’eau aussi majestueuses que monstrueuses. Puis les déambulations du public les amèneront de la discrète Villa Vassilieff (15e) au boulevard Edgar-Quinet (14e, piétonnisé pour l’occasion) en passant par l’école des Arts décoratifs (5e) et la grande mosquée de Paris (5e).
De l’autre côté de la Seine, le parcours s’articulera entre les jardins intérieurs et extérieurs du Petit Palais (8e) et le musée d’Art moderne de Paris (16e). Le jardin romantique de la Nouvelle France (8e), à quelques encablures du Petit Palais, mêlera bribes de conversation, amour courtois et chants d’insectes ou d’oiseaux, sur fond de kora. Un peu plus loin, une installation sonore dans le péristyle du Palais Galliera (16e) fera tomber sur les noctambules une pluie tropicale au cœur d’une jungle sonore. De ce côté du fleuve, c’est l’avenue du Président-Wilson (8e) qui sera interdite aux voitures durant la nuit.
Ces deux parcours ont été imaginés par les quatre directeurs et directrices artistiques de l’événement, Jeanne Brun, directrice du musée Zadkine, Fabrice Hergott, directeur du musée d’Art moderne de Paris, Christophe Leribault, directeur du Petit Palais — Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris et Amélie Simier, directrice du musée Bourdelle.