Olivier Marty — ...m’étant égaré en chemin — Espace d’art contemporain Camille Lambert — Exhibition — Slash Paris

Ends in about 1 month: January 11 → February 22, 2025

La peinture d’Olivier Marty oscille entre abstraction et figuration. Les titres de ses œuvres fournissent de riches indications sur les lieux ayant inspiré ses toiles et orientent le regard du spectateur vers le paysage. Ainsi, l’artiste invite à la contemplation d’une fenêtre ouverte sur le monde. La surface des toiles n’est jamais saturée, un point de fuite est toujours offert comme une échappée vers un ailleurs. De ces images se dégagent un rythme, une musicalité. L’espace est scandé telle une carte ou encore une partition.

Commissaire de l’exposition : Morgane Prigent

La première sensation est celle de la respiration. Les surfaces colorées, les lignes, les gestes brassés s’échappent des lieux qui les retiennent. Ils se libèrent et nous invitent à cette liberté faite de rythmes, de contre-rythmes, de tracés et de disparition. Sans doute y a-t-il eu d’abord une clôture comme celle d’un châssis ou d’une parcelle, peut-être d’une maîtrise, d’un métier, d’une construction droite, acceptés puis abandonner pour l’enivrement, la vitalité de l’espace. Plus que le blanc qui baigne, qui berce ou interrompt les formes, c’est l’air que je ressens, que je respire. Il nous porte en permanence, parfois en surplomb, sur des figures qui sont, peut-être des champs, des rives où s’alignent, se font et se défont ce qui a été ensemencé. S’agit-il de végétations, de pépinières, de forêts ? S’agit-il de paysage pour le regardeur que je suis, qui, grâce à Olivier Marty, devient un oiseau à qui il donne des ailes pour explorer des points de vue, des taches de couleurs, jusqu’à disparaître dans une trouée claire, qu’il abandonne pour resurgir dans un bleu dont je ne peux décider s’il est un ciel, un tissu spirituel ou un bain sensuel de peinture.

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Olivier Kaeppelin, extrait du texte En chaque chose un destin de peinture à paraître dans le catalogue de l’exposition.