Paola Pivi — What goes round — art comes round
Exposition
Paola Pivi
What goes round — art comes round
Passé : 6 novembre → 23 décembre 2010
Après avoir installé des zèbres sur des sommets enneigés, des autruches et des ânes sur un bateau naviguant paisiblement en mer Méditerranée, Paola Pivi nous montre des ours polaires, des ours bruns et des grizzlis dans l’espace même où erraient un mouton blanc, un shetland et d’autres animaux à robe blanche lors de la performance Interesting qu’elle réalisa à l’occasion du vernissage de son exposition No problem, have a nice day en mai 2006. Cette fois-ci, cependant, les ours ne sont ni vivants, ni réels : il s’agit en effet de reproductions hyperréalistes, aussi romantiques qu’impressionnantes, de peaux d’ours. De ces tapis en peaux d’ours qui ornent le plancher des cabanes en rondins des Territoires du Nord-Ouest canadien ou auxquels les chasseurs aguerris réservent la place d’honneur dans leurs salons. Composée de vingt-cinq peaux d’ours blancs, bruns et noirs, et intitulée What goes round — art comes round, la réalisation de cette nouvelle installation a demandé plus de deux années, dans trois pays différents.
Deux sculpture-lampes inédites accueillent le visiteur dans la première salle. Elles sont faites de plus d’une centaine de vases en verre, de formes, de couleurs et de dimensions multiples, de balles de golf et de chaînes en argent. Deux autres sculpture-lampes figurent dans la salle suivante. De somptueuses reproductions miniatures de chaises créées par des designers célèbres, produites par Vitra, sont suspendues à mi-hauteur autour d’une ampoule électrique.
Enfin une œuvre à quatre mains — celles de Paola Pivi et du Néo-Zélandais Dylan Horrocks, le concept est de Paola, la réalisation de Dylan. Ce dernier a dessiné sur une seule feuille de papier de dix mètres de longueur, une illustration représentant l’intérieur d’un avion de ligne volant à l’envers. Installés sur le plafond et les compartiments à bagages, des passagers se battent, d’autre boivent, d’autres encore font leur lessive, jouent au tennis, s’agressent où célèbrent un mariage, tandis que le pilote lance des avions en papier en direction d’une hôtesse au cerveau dérangé. Paola a choisi de travailler avec Dylan Horrocks après dix ans deprospection. Elle a fait sa connaissance en 2009 alors qu’elle cherchait un dessinateur de bande dessinée qui pourrait illustrer le carton d’invitation de sa performance I wish I am fish : un avion de ligne en vol, dont les quatre-vingt quatre sièges étaient occupés par des poissons rouges, chacun nageant, tout en volant, dans son bocal.
L’artiste
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Paola Pivi