Proposition Lumière
Exhibition
Proposition Lumière
Past: March 1 → April 5, 2014
S’intéresser à la lumière c’est d’abord réfléchir à comment la lumière peut être en soi un médium, un élément d’écriture au service d’une œuvre artistique.
Inspirée par l’expérience de la spatialité, Marie de Broglie (née en 1985 à Paris, vit et travaille à Paris) utilise le papier comme un outil à sculpter la lumière. Transformé en espace par des surfaces superposées, c’est la lumière qui donne profondeur au papier. Intimement liés à l’architecture, ses caissons lumineux forment un jeu de transparence et de construction spatiale.
Représenté par la Galerie de Roussan à Paris, Stéfane Perraud (né en 1975, vit et travaille à Montreuil) s’interroge sur le fait que la lumière puisse être liée tant à la connaissance qu’au désastre. Dans la série Lignes de Faille dont une pièce est présentée à l’exposition, Stéfane Perraud s’intéresse à des catastrophes sismiques majeures des deux derniers siècles. En insérant des diodes électroluminescentes, il dessine avec la lumière, introduisant une dimension de fragilité vibrante au cœur de l’évocation du cataclysme.
Raphaël Denis (né en 1979 à Paris, vit et travaille entre Paris et Bruxelles) entame ici une réflexion sur l’essence même de la lumière. En peignant un tube fluorescent en noir opaque, il fait basculer la lumière dans le domaine de l’Invisible. Seul l’esprit peut alors appréhender le concept de lumière. Son vocabulaire plastique de nature géométrique repose sur une tension chromatique entre le noir (la peinture) et le blanc (l’objet industriel) et se prolonge dans l’espace au sol par le dessin des sinuosités du câble électrique.
Tout en faisant partie du vocabulaire plastique, la lumière peut également devenir sujet de l’œuvre.
Nouvel artiste de la galerie, Romain Erkiletlian (né en 1972 à Paris, vit et travaille à Tokyo) travaille dans ses peintures sur carton doré avec et sur la lumière pour construire des paysages urbains futuristes. La matière dorée lui permet tout autant de jouer avec la lumière et le reflet (eidôlon/image ou reflet) que de se rapprocher d’une dimension spirituelle occidentale (de l’icône au baroque italien) ou asiatique (l’illumination bouddhiste).
Dans ses photographies, art de la lumière par excellence, Pierre Laniau (né à Paris en 1955) capte dans l’espace urbain des moments ou des situations, comme un temps suspendu, un décalage de perception de la cité. Du surréalisme au situationnisme, l’errance dans la ville est un moyen d’appréhension des sociétés humaines. Dans les deux photographies qu’il présente dans l’exposition, la lumière devient le sujet de sa narration du monde.
Alexei Vassiliev (né en 1959 à Moscou, vit et travaille à Paris), photographe plasticien, parcourt lui aussi la ville. Son approche plastique repose sur un équilibre fragile de captation de la lumière conduisant au « flou précis », cœur de sa démarche. À la limite de l’abstraction, l’œuvre qu’il propose pour l’exposition est comme un portrait nimbé de lumière, capté dans un lieu anonyme et confronté au regard d’une inconnue.
La lumière peut enfin être pur sujet de représentation. Dans sa nouvelle série de peinture sur toile, Simone Giordano (né à Pescara/Italie en 1977, vit et travaille à Paris), s’intéresse à l’espace qui se trouve entre nos capacités d’émotion et nos capacités de raison. Peindre la lumière selon un dégradé chromatique progressif nous place dans un état entre réel et virtuel, un équilibre précaire des pulsions et répulsions humaines. La lumière devient la métaphore d’une quête d’harmonie et de plénitude.
The artists
- Romain Erkiletlian
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Alexeï Vassiliev
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Stéfane Perraud
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Raphaël Denis
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Pierre Laniau
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Marie De Broglie
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Simone Giordano