Stéphane Bordarier — comme l’eau dans l’eau

Exposition

Peinture

Stéphane Bordarier
comme l’eau dans l’eau

Passé : 19 janvier → 4 mars 2017

La galerie Jean Fournier présente les œuvres récentes de Stéphane Bordarier à l’occasion de sa quatorzième exposition personnelle dans la galerie. Cette nouvelle exposition comprend un ensemble de tableaux, aux formats variés : 178 × 203 cm, 175 × 175 cm, 140 × 140 cm, des petits formats 40 × 40 cm, ainsi que des peintures sur papier, tous réalisés entre 2015 et 2016.

Nourri par les avant-gardes picturales des années 1960 — 1970, Stéphane Bordarier peint selon des règles établies, des contraintes qui autorisent toutefois de multiples variations colorées et formelles. Sur une toile tendue sur châssis, enduite de colle de peau, l’artiste pose la couleur pendant le temps de prise de la colle. Le travail est saisi dans le temps : l’artiste se dit « chassé » de la toile par la prise, qui détermine alors l’achèvement du tableau. La couleur et la forme sont comme cristallisées.

Si Stéphane Bordarier reste fidèle aux principes picturaux mis en place depuis les années 1990, cet ensemble utilise une gamme élargie de couleurs : au Violet de mars (couleur utilisée depuis 1996) et au Sulfate de cuivre, présents dans l’exposition précédente, s’ajoutent le noir et un Oxyde rouge. Les peintures exposées poursuivent et développent le travail qui a été présenté durant l’été 2015 au MAMCO, à Genève.

Une série de peintures nouvelles voit la forme peinte naître d’une préparation colorée réalisée en enduisant le support. Sur cette préparation au pigment, irrégulière, hasardeuse, se dessine une forme chaotique, liée à ses dessous par de nombreux accidents. L’utilisation d’une raclette de grande largeur réduit le contrôle de l’artiste sur son travail et favorise l’émergence d’un dessin affirmé, comme issu d’un seul geste.

Cette exposition permet également à Stéphane Bordarier de présenter de grandes peintures sur papier inédites. L’artiste utilise sensiblement la même technique que pour les toiles : la première étape consiste à poser une fine couche d’acrylique blanche, la couleur est posée dans un deuxième temps. Il en résulte une œuvre où le geste du peintre est totalement visible et lisible.

« Inutile de souligner que la couleur demeure au cœur des interrogations et expérimentations de l’artiste {…}. Si le vocabulaire et la grammaire semblent à première vue se résumer obstinément à un répertoire “limité”, presque minimal dans son extrême économie de moyens, la syntaxe n’en demeure pas moins riche en expansions, le travail évoluant par convergences de données inédites juxtaposées à des recettes anciennes. Il y a toujours chez Bordarier la tentation et la tentative de retrouver une couleur ou une sensation lumineuse {…}. »1

Une monographie incluant un entretien entre Stéphane Bordarier et Erik Verhagen paraîtra au printemps prochain aux Editions Analogues.

1 Erik Verhagen, 2010, extrait de Stéphane Bordarier, (cat. d’exposition), Montpellier, Musée Fabre / Actes Sud, 2010, p.21 — 22.

  • Vernissage Jeudi 19 janvier 2017 18:00 → 20:30
07 Paris 7 Zoom in 07 Paris 7 Zoom out

22, rue du Bac

75007 Paris

T. 01 42 97 44 00

www.galerie-jeanfournier.com

Rue du Bac
Tuileries

Horaires

Du mardi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 19h
Les samedis de 14h à 19h

L’artiste

  • Stéphane Bordarier