Yia Art Fair — Talks
Foire
Yia Art Fair
Talks
Passé : 21 → 23 octobre 2016
Soucieuse de resserrer les liens entre les différentes sphères et acteurs de l’art, la YIA Art Fair propose un cycle de tables rondes du vendredi 21 au dimanche 23 octobre 2016, autour d’enjeux relatifs à la pensée et à l’esthétique contemporaine.
Ces talks seront dynamisés et mis en scène avec la participation complice du collectif interdisciplinaire Kom.Post. Ce groupe de recherche, animé par Laurie Bellanca et Camille Louis, invente des dispositifs artistiques qui complexifient la tendance contemporaine du “tout participatif“ en interrogeant et bouleversant la triade réception/contribution/création pour la rendre à son potentiel de pluralisation des voix, caractéristique de l’expérience artistique.
Les discutions seront ainsi ponctuées d’images, de vidéos et de prises de paroles libres…
Toutes les tables rondes sont en accès libre dans la limite des places disponibles.
Documentaires
Chine, un million d’artistes
documentaire de Jean-Michel Carré (France, 2015, 52 mn) Coproduction: Arte France, Les Fims Grain de Sable Multiplication exponentielle du nombre d’artistes, qui représentent désormais 40% du marché mondial, gigantisme des ateliers, création de nouveaux lieux d’exposition, écoles d’art qui ne desemplissent pas… : la Chine est saisie d’une frénésie d’art contemporain. Comment expliquer ce phénomène ? Quelles nouvelles formes ce pays, hier «usine» et aujourd’hui «atelier» du monde, invente-t-il ? Décryptage.
Ceci n’est pas un graffiti
Réalisation : Samuel Boujnah et Jim Gabaret ( France, 2016, 10×6mn) Coproduction : Arte France, Effervescence Doc Qu’ont en commun le tag, le pochoir, les fresques ou les collages sur les murs des villes ? Très anciennes pour certaines ou plus récents, ces formes d’expression ont fait de la rue leur point d’ancrage.
Ephémères ou durabls, ces œuvres et leurs auteurs ont contribué , ces cinquante dernières années, à créer un mouvement inédit : le street art.
Art Scandale
Réalisation : Thierry Berrod ( France, 2016, 10×5mn) Coproduction : Arte France, Mona Lisa Production De Tree, l’œuvre gonflable et monumentale de l’Américain Paul McCarthy place Vendôme, au Dirty Cornor (le Vagin de la Reine) d’Anish Kapoor dans les jardins de Versailles, l’art contemporain dérange et divise. Rébellion d’intégristes, affrontements, censure, décryptage de quelques grands scandales de la création.
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Programme des conférences
Vendredi 21 octobre 2016 — 15h
Géoesthétiques : quels regards sur la scène artistique émergente en Afrique ?
Des Biennales de Marrakech, Dak’art ou Kampala aux Rencontres de Bamako, du Lagos Photo Festival aux Foires 1:54 ou AKAA (Also Known As Africa), en passant par les focus des Rencontres d’Arles, de Paris Art Fair ou de la Fondation Louis Vuitton avec la collection Pigozzi en 2017, la création du continent africain bénéficie d’une reconnaissance accrue et d’une surenchère médiatique. Si ces démarches visent à défendre, diffuser et renouveler la perception de la création contemporaine en Afrique, braquer les projeteurs ne doit pas signifier un nouveau braquage dont la France ou les pays occidentaux seraient une fois de plus les impérialistes. Entre « label » aguicheur, spéculation et réalité économique de la côte des artistes, le mal nommé « art africain » serait-il vraiment un nouvel or noir du marché de l’art ? Quel contexte géopolitique, historique et économique justifie cet engouement ? Assistet- on à une prise de conscience « géoesthétique » d’un nouvel ordre né d’un plan géopolitique plus global ?
Panel 1 : Parole aux artistes
Nidhal Chameck, né à Tunis en 1989, il vit et à travaille à Paris et Tunis
Mounir Fatmi, né à Tanger en 1970, il vit et travaille à Paris. Parrain de la YIA Art Fair #07.
Barthélémy Toguo, né au Cameroun en 1967, il vit et travaille à Paris et Bandjoun (Cameroun).
Panel 2 : Acteurs du monde l’Art
Omar Berrada, écrivain, curateur et directeur de Dar al-Ma’mûn (Marrakech)
Victoria Mann, directrice de AKAA (Also Known As Africa)
Le peuple qui manque — Kantuta Quiròs & Aliocha Imhoff : fondateurs de la plateforme curatoriale
Mereym Sebti, directrice de la publication et rédactrice en chef du magazine Diptyk (Maroc)
Samedi 22 octobre 2016 — 15h
Économie & Valeur de l’art
Panel 1 : La valeur de l’Art
Le marché de l’art a contribué à l’accroissement du rôle des collectionneurs non seulement dans l’appréciation, mais également dans l’évaluation des œuvres au détriment parfois des instances institutionnelles ou des critiques d’art. Si la valeur est un dispositif de justification du prix, elle n’en demeure pas moins d’abord un objet de croyances ayant des effets réels. C’est pourquoi elle doit être construite socialement.
Reflet d’une réalité, mémoire d’un monde tournée vers la préservation de son passé, que révèle la manie de la collection sur le devenir de l’art contemporain, sa valeur, son prix ?
Luc Boltanski, sociologue, directeur d’études à l’EHESS
Arnaud Esquerre, sociologue, chargé de recherche au CNRS
Patrice Manglier, philosophe, maître de conférences à l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense
Emanuele Coccia, philosophe et maître de conférences à l’EHESS
Panel 2 : Économies alternatives de l’art ou art alternatif de l’économie ?
Le désengagement de l’Etat conduit à une précarisation des artistes, des professionnels et de nombreux centres d’art, alors que la culture est l’une des économies les plus lucratives en France. « Les logiques d’excellence qui régissent légitimement le monde de l’art ne justifient ni le travail gratuit de ses acteurs, ni les décalages exponentiels entre la production des œuvres et la distribution de la valeur qui en résulte ». Fondé en 2014, le projet Économie solidaire de l’art vise à discuter et proposer des dispositifs permettant d’améliorer significativement ces décalages.
Comment impliquer l’ensemble des acteurs concernés, privés et publics ? Quelles solutions et propositions concrètes peuvent soutenir ces changements ?
Thierry Fournier, co-fondateur de Économie solidaire de l’art et artiste
Julien Duc-Mangé, directeur de Synesthésie
Dimanche 23 octobre 2016 — 15h
Imaginaires techniques
Panel 1 : « Art & Accélération»
Dès sa publication en 2013, le Manifeste pour une politique accélérationniste de Nick Srnicek et Alex Williams suscite un élan d’espoirs et de renouveaux conceptuels dans de nombreux domaines, allant de l’écologie au féminisme, de la politique à la révolution. Le désir de faire advenir un nouveau monde, face au climat de désaffection ambiant, semble dessiner la carte d’un nouvel activisme. En quoi les artistes, designers et autres hackers peuvent-ils devenir les acteurs privilégiés de ces mutations ? Pourquoi accélérer l’accélération du quotidien ?
Xavier Antin, né en 1981, il vit et travaille à Paris
Ingrid Luquet-Gad, critique d’art (ArtPress, Les Inrocks, i-D magazine)
Camille Louis, philosophe
Laurent de Sutter, écrivain, professeur de droit et directeur de la collection «perspectives critiques» des éditions PUF.
Panel 2 : «Mémoires du futur»
Les mémoires existentielles sont devenues l’une des ressources majeures du capitalisme tardif. Au moment où les images, les idées et les affects deviennent la matière première de l’économie numérique, les traces laissées par les internautes participent à la construction symbolique des imaginaires de demain. Autrefois réservé à l’Art, anonymes et entreprises modélisent désormais les mémoires du futur. Les œuvres d’art sont-elles les vestiges d’une disparition à venir dont nous devenons les impossibles témoins ? Comment réinjecter de l’imprévisible dans les algorithmes et se prémunir d’un monde programmé, où la fiction aurait été refoulée ?
Alexandre Cadain, co-directeur du programme postdigital, ENS ULM
Grégory Chatonsky, artiste et théoricien de l’art
Horaires
Vendredi & samedi 10 & 11 novembre : 11h — 20h — Dimanche 12 novembre : 11h — 18h
Tarifs
Plein tarif 16 € — Tarif réduit 8 €
Gratuit moins de 18 ans