James Edward Deeds — The electric pencil
Exposition
James Edward Deeds
The electric pencil
Passé : 29 novembre 2013 → 18 janvier 2014
James Edward Deeds — Galerie Christian Berst Longtemps resté dans l’ombre de l’histoire de l’art, James Edward Deeds y est entré récemment, pour ne plus en sortir. Cet artiste,... CritiquePour la première fois en France, la galerie christian berst présente une exposition monographique de l’artiste américain James Edward Deeds (1908-1987).
Derrière l’œuvre de James Edward Deeds, né en 1908 à Springfield (Missouri), se cache l’histoire tragique d’un jeune Américain interné de force, à l’âge de 17 ans, dans un asile psychiatrique. Il y passera toute sa vie, subissant jusqu’à deux fois par semaine des traitements aux électrochocs, sans anesthésie.
Une existence ravagée dont nous ne saurions rien si Deeds n’avait pas livré son témoignage en dessinant sur des feuilles préimprimées de l’hôpital. Et si, dans les années 70, un adolescent n’avait pas sauvé d’une poubelle ce volume à la reliure de cuir défraîchie. Il faudra attendre 40 ans pour que son contenu soit exposé à New York et fasse l’objet d’un catalogue raisonné.
Ces 140 planches recto verso, encore anonymes, eurent immédiatement un grand retentissement, dont le New York Times et Art in America se firent l’écho. Car celui qu’on connaissait alors par son nom de code : Electric Pencil — ainsi baptisé en raison de l’apparition, sur plusieurs dessins, de la mention « Ectlectric (sic) Pencil » — était alors entouré d’un épais mystère, que l’engouement du monde de l’art allait finir par lever. Découvrant finalement que la graphie d’Ectlectric n’était pas une erreur d’orthographe, mais un indice sur le contexte particulier dans lequel les œuvres avaient vu le jour : ECT étant l’acronyme d’Electroconvulsive Therapy.
Contrastant avec la délicatesse et la précision du trait, ce tableau de famille halluciné surgi du papier, ces yeux exorbités qui nous interrogent, composent la vibrante complainte d’un homme brisé, mais sauvé par sa création.
« L’art de Deeds relève d’un moment commun à toute humanité : celui de dire sa présence au monde. »
Philippe Piguet
Horaires
Du mercredi au samedi de 14h à 19h
Et sur rendez-vous
L’artiste
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James Edward Deeds