Abetz & Drescher
Toujours présent ce murmure, cette volonté de déniaiser le monde, en musique ou à défaut en écriture, ou encore en peinture et à quatre mains si l’on ne peut autrement. C’est cela. Comparé aux amnésiques ce sera un progrès considérable.
Les années écoulées depuis ont rapproché Abetz et Drescher et affermi leurs qualités respectives : la quarantaine approchant et gardant la nostalgie de ces fameuses années de leur toute jeune enfance. Les années soixante-dix. Electrophone, télévision, machine à laver pour tous, Rolling Stones, Beatles, The Who, « Power flowers » encore et cette douceur qui perdurait dans certains cœurs. Envolés depuis les camarades plus ou moins agés que soi, les amitiés imprévues ou intimes, les rencontres décisives et les « dieux de la jeunesse ».
La stratégie esthétique est de rendre donc ici et maintenant dans un style proche de la figuration libre et de la BD sur de grands formats à l’acrylique, la solitude (la pauvreté?) de son propre logis, les passions pas éteintes, les supplices au milieu d’indifférents. La prison des conventions sociales mondaines et populaires… Mais aussi les paroles que l’on voudrait ne pas entendre et celles que l’on écoute avec les « casques » et qui gonflent le cœur. La première partie de la vie en pop musique et les souvenirs qui vont avec.
PG