Benedetto Bufalino
« L’espace public est son terrain d’aventures artistiques. C’est là en quelque sorte que tout se joue, que le travail prend vie et sens. Il prend forme dans des idées notées et dessinées dans des carnets. Il utilise aussi la photographie comme outil d’exploration. Puis plus “classiquement” c’est à l’atelier que le travail se met en place.
Le quotidien est la source de ses idées, ce quotidien qui est aussi le nôtre ; notre ordinaire en somme. Il semble que ce soit un choix, la marque d’une empathie, peut-être. Et qu’utilise-t-il : un barbecue, des voitures, l’effigie de Ronald McDonald, un skate, un pistolet à eau, l’image d’un tube de colle, des bouts de carton, de ficelles… une sorte d’inventaire à la Prévert de nos objets ordinaires sortis d’un monde sans qualité. L’emploi de ces “matériaux pauvres” oscille entre poésie, étrangeté, contemplation, et aussi dérision, jeu et amusement. Ces jeux sont aussi bien visuels que sémantiques. Le détournement du sens comme celui des matériaux est de règle. L’humour, une légère autodérision sont constamment en filigrane. La légèreté est d’ailleurs partout à l’œuvre dans son travail, même dans les réalisations les plus complexes. Cette légèreté qui contribue à teinter ce travail d’étrangeté, à lui donner l’apparence d’une “utopie de proximité”. » […]
— Extrait du texte L’art modeste de Benedetto Bufalino. “FAIRE SIMPLE”, Frédéric Bellay, 2013
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Né en 1982
Quelques actualités récentes : La biennale Sélest’art, 2017 ; Enchanter le réel, Le Bel Ordinaire, Pau, 2017 ; Fêtes des Lumières, Lyon, 2017 ; DO DISTURB, Palais de Tokyo, Paris, 2017.
Depuis 2014, son travail est documenté par le Réseau documents d’artistes. Plus sur Documents d’artistes Auvergne-Rhône-Alpes
Benedetto Bufalino
Contemporary