Jessica Diamond
Depuis les années 1990, Jessica Diamond trace des mots et des dessins sur les murs, qu’ils soient ceux de l’espace public ou des musées. Cette pratique, qui s’apparente parfois à un type d’action politique subversive, permet à l’artiste d’exprimer, par exemple, ses doutes sur des aspects actuels du capitalisme. Elle écrit ainsi sur les murs de New York : « I Hate Business ». La critique semble radicale, la forme aussi. Le geste est inoffensif, et pourtant lourd de menace. Son propos peut néanmoins être plus réflexif, à l’instar du mot ART qu’elle inscrit en lettres immenses dans les parcs de la ville. L’œuvre s’interroge sur son propre statut et interpelle le passant. Pour réaliser ses œuvres, l’artiste décalque l’image de ses dessins agrandie par projection. Cette technique n’enlève rien à la spontanéité du geste, mais en redouble la naïveté. Elle souligne le désarroi de l’artiste qui rétrécit ici une mappemonde et s’interroge en grosses lettres: « Est-ce tout ce qu’il y a ? ».
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