Katrien De Blauwer
Katrien De Blauwer est passée maître dans l’art du «Cut». Cette terminologie est effectivement plus appropriée que le terme «collage» pour définir sa pratique, tant celui-ci semble en décalage en regard de la maitrise des compositions et la puissance formelle de ses créations. De facto, ses œuvres ne sont pas des collages comme on peut l’entendre habituellement. Il ne s’agit pas ici de l’association de motifs afin de recréer une imagerie comme celle, par exemple, des recherches surréalistes.
Son geste artistique est lié, certes, à une perception intuitive et à un cheminement poétique, mais son approche est conceptuelle, radicale. Cette artiste est une observatrice, une analyste attentive des éléments qui fondent une photographie tant dans son sujet, la captation que celle-ci opère d’un morceau de réel par le cadrage, que dans l’espace même de l’image et des différents plans et chromatiques qui la composent. Pourtant Katrien De Blauwer n’est pas directement photographe. Elle préfère se servir, extraire des éléments du langage photographique pour réactiver sa valeur formelle. En 2019, son travail fera l’objet d’une grande exposition personnelle au Fotomuseum de Rotterdam aux Pays-Bas. En 2017, elle présente ‘Scenes’ au Château d’Eau de Toulouse en France, ainsi que ‘Seventeen by FIFTY ONE’ à la Gallery Fifty et ‘Without Camera’ à la Hostreet Gallery, galeries toutes deux basées en Belgique, d’où elle est originaire. En 2016 elle expose pour la première fois à la galerie Les filles du calvaire à Paris, à l’occasion d’une exposition personnelle, puis de l’exposition collective ‘Fragments’.