On Kawara
Né à Kariya au Japon, On Kawara (29 771 jours) s’installe à Tokyo en 1951 au sortir du lycée. Il s’impose dans la capitale comme un membre incontournable de l’avant-garde émergeant dans l’après-guerre. En 1959, On Kawara quitte son pays natal, passant plusieurs années à Mexico où il étudie l’art moderne et voyage à travers le Mexique, période formatrice qui influença beaucoup l’œuvre à venir. Il vit entre New York et Paris de 1962 à 1964 avant de s’installer définitivement à New York, tout en continuant à voyager fréquemment tout au long de sa carrière, travaillant ainsi dans de nombreux pays différents.
On Kawara est représenté par David Zwirner depuis 1999. Parmi les expositions personnelles de l’artiste avec la Galerie figurent I READ 1966–1995 (1999), Reading One Million Years (Past and Future) (2001), Paintings of 40 Years (2004) et One Million Years (2009). En 2012, On Kawara: Date Painting(s) in New York and 136 Other Cities — où plus de 150 « Date Paintings », sélectionnées par l’artiste lui-même, étaient présentées — constituait la cinquième exposition personnelle de l’artiste à New York avec la Galerie, et donnait lieu à la publication chez Ludion d’un catalogue très richement illustré.
Les premières expositions de l’artiste ont eu lieu à Tokyo, au début des années 1950. Depuis, ses œuvres ont figuré dans de nombreuses expositions et rétrospectives d’art conceptuel, depuis Information au Museum of Modern Art de New York en 1970, qui a fait date, jusqu’à 1965-1975: Reconsidering the Object of Art au Museum of Contemporary Art de Los Angeles en 1995. Parmi ses expositions personnelles d’envergure, on peut citer On Kawara, 1973 — Produktion eines Jahres/One Year’s Production à la Kunsthalle de Berne et au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1974 ; On Kawara: continuity/discontinuity 1963–1979, d’abord présentée au Moderna Museet à Stockholm en 1980, puis au Museum Folkwang à Essen en Allemagne, au Van Abbemuseum à Eindhoven aux Pays-Bas et enfin au musée national d’Art moderne d’Osaka ; On Kawara: Date paintings in 89 Cities, présentée de 1991 à 1993 au Museum Boijmans Van Beuningen à Rotterdam aux Pays-Bas, puis au Deichtorhallen à Hambourg en Allemagne, au Museum of Fine Arts de Boston et enfin au San Francisco Museum of Modern Art ; On Kawara: Whole and Parts 1964–1995, présentée de 1996 à 1998 au Nouveau Musée/Institut d’art contemporain de Villeurbanne en France, au Castello di Rivoli à Turin, au Museu d’Art Contemporani de Barcelone, au musée d’Art moderne de Villeneuve-d’Ascq en France et enfin au musée d’Art contemporain de Tokyo ; ou encore On Kawara: Horizontality/Verticality, présentée à la Städtischen Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau de Munich, puis au Museum Ludwig de Cologne en Allemagne en 2000-2001.
Le projet de On Kawara intitulé One Million Years est une série de vingt-quatre œuvres monumentales en deux volumes : One Million Years [Past], dédié à « tous ceux qui ont vécu et qui sont morts », et One Million Years [Future], adressé « au dernier d’entre nous ». Dans chaque livre composant Past sont inscrites toutes les années comprises dans un millénaire, en partant de la date de 998 031 avant J.-C., travail commencé en 1970 et terminé en l’espace de deux ans. Future, suit le même principe de 1980, date où l’artiste entreprend ce volet, jusqu’à atteindre, dix-huit ans plus tard, l’année 1 001 997. Les deux volumes réunis documentent ainsi deux millions d’années. La première présentation de One Million Years sous forme audio, avec un homme et une femme prononçant en alternance les dates à haute voix, s’est tenue au Dia Center for the Arts de New York en 1993. Puis, parmi d’autres sites, institutions et événements, citons le musée d’Art moderne de la Ville de Paris (2000), David Zwirner à New York (2001 et 2009), la documenta 11 à Cassel (2002), Trafalgar Square à Londres (une lecture en extérieur organisée par la South London Gallery et qui s’est déroulée en continu sur sept jours et sept nuits, en 2004), le Stedelijk Museum à Amsterdam (2010), le BALTIC Centre for Contemporary Art à Gateshead en Angleterre (2012), le Jardin des Plantes à Paris (en marge de la FIAC, à l’initiative de la Galerie Martine Aboucaya et de la Galerie Yvon Lambert, 2012), le Dia Beacon dans l’État de New York (2013), ou encore le BOZAR à Bruxelles (2013). En 2017, une lecture s’est tenue à l’Oratorio di San Ludovico du quartier Dorsoduro de Venise dans le cadre de la 57e Biennale de Venise (organisée par l’Ikon Gallery de Birmingham en Angleterre). Plus récemment, le Museum MACAN à Jakarta en Indonésie (2018-2019), le Mathematisch-Physikalischer Salon des Staatliche Kunstsammlungen de Dresde (2021), le Garage Museum of Contemporary Art de Moscou (2021), la Bundeskunsthalle de Bonn (2021), le Saint-Martin Bookshop à Bruxelles (2022), FRONT International: Cleveland Triennial for Contemporary Art dans l’Ohio (2022) ou la Kunsthal Charlottenborg de Copenhague (2023-2024) ont accueilli la performance. Ces lectures se poursuivront sur le long terme, chacune reprenant le fil des dates là où la performance précédente s’est interrompue.
À partir de 1998, On Kawara a commencé à exposer un ensemble de sept « Date Paintings » dans des écoles maternelles à travers le monde sous le titre Pure Consciousness. Ces peintures ont été exposées à Abidjan en Côte d’Ivoire, à Leticia en Colombie, à Toliara à Madagascar, à Londres en Angleterre, à Thimphu au Bhoutan, à Bequia à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, à Yusuhara au Japon, à Bethléem en Cisjordanie, à Brooklyn aux États-Unis, à Tongyeong en Corée du Sud, à Münster en Allemagne et à Dazaifu au Japon, entre autres.
D’abord présentée à l’Ikon Gallery de Birmingham en Angleterre en 2002, On Kawara: Consciousness. Meditation. Watcher on the Hills a été reprise dans douze institutions à travers le monde en suivant le sens des aiguilles d’une montre, parmi lesquelles le Consortium Museum à Dijon en France, le Kunstverein Braunschweig en Allemagne, l’Institute of Contemporary Arts de Singapour et The Power Plant Contemporary Art Gallery à Toronto au Canada, avant d’achever son périple au Museo de Arte de Lima au Pérou en 2006. En 2015, une rétrospective intégrale de la carrière de l’artiste, On Kawara—Silence, s’est tenue au Solomon R. Guggenheim Museum de New York. Saluée par la critique, cette exposition d’envergure, curatée par Jeffrey Weiss avec l’aide d’Anne Wheeler, présentait pour la première fois de manière exhaustive le travail engagé par On Kawara à partir de 1964. En 2015 se tenait également une exposition focalisée sur les œuvres réalisées au cours de l’année 1966, charnière importante dans la carrière de l’artiste, au Museum Dhondt-Dhaenens à Deurle en Belgique. Une installation pérenne de « Date Paintings » est visible au Dia Beacon, dans l’État de New York.
Les œuvres de On Kawara sont présentes dans les collections d’institutions muséales du monde, parmi lesquelles le Centre Pompidou à Paris, le Hara Museum of Contemporary Art à Tokyo, le Kunstmuseum de Bâle, le Metropolitan Museum of Art de New York, le Moderna Museet à Stockholm, le musée d’Art contemporain de Tokyo, le musée Ludwig de Cologne, le Museum of Modern Art de New York, la National Gallery of Art à Washington D.C., le musée national d’Art moderne de Tokyo, le Philadelphia Museum of Art, le San Francisco Museum of Modern Art, la Tate Britain à Londres, le Toyota Municipal Museum of Art à Toyota City au Japon et le Whitney Museum of American Art à New York.
Galerie David Zwirner
On Kawara
Contemporain
Installations, peinture
Artiste japonais né en 1932. Mort en 2014.
- Site Internet
- Site officiel
- Thèmes
- Conceptuel
Vous êtes l’artiste ou sont représentant?
Réclamer cette fiche