Sambre
Né en 1984 à Aubenas, France, Sambre vit et travaille à Paris. Son nom est un assemblage phonétique et évocateur, « Sabre — Ambre — Sang — Ombre… SAMBRE ! »
Comme son nom, les œuvres les plus emblématiques de ce jeune artiste français sont le résultat d’assemblages, qui mettent à l’honneur le bois mais aussi des matériaux désuets collectés, réutilisés et réorganisés dans l’espace. De son enfance en Ardèche, il conserve le goût ainsi que la conscience de la nature et de la rudesse du travail manuel. Il cultive cet intérêt durant ses études de menuiserie et de sculpture sur bois à l’Ecole Boulle à Paris ainsi qu’auprès du professeur et artiste conceptuel Jiri Beranek à l’ESAD de Prague. De ses multiples voyages, explorations urbaines et expositions sauvages au sein de grandes friches industrielles dont il a pu s’emparer notamment avec le Collectif 1984, il garde le goût de la découverte, de l’improvisation, de l’expérimentation et des réalisations à échelles monumentales.
Le travail de Sambre consiste le plus souvent à investir un espace abandonné ou en transition et à en modifier totalement l’apparence, l’architecture et la fonction en utilisant les matériaux à disposition. L’esthétisation des objets de récupération à laquelle il se livre, tout comme la manière dont les environnements qui émergent déstabilisent nos repères et excitent nos sens, placent SAMBRE dans la lignée d’artistes tels que Kurt Schwitters (1887-1948) à l’origine du célèbre Merzbau, installation d’art total en partie constituée d’objets trouvés qui se propagea de son atelier jusqu’aux autres pièces de sa maison de Hanovre. Cependant Sambre a su trouver sa propre voie. Particulièrement attaché au choix des matériaux, utilisés selon leur pouvoir mécanique, chromatique, graphique, évocateur ou métaphorique, il les dispose dans l’espace de sorte à créer des compositions de volumes où chaos et équilibre se conjuguent. Parmi eux, le bois revêt une importance particulière. Culturellement considéré comme noble, organique, vivant, il renferme les marques du temps et symbolise d’une certaine manière le cycle de vie. Cette démarche d’appropriation et de transformation du matériau permet à l’artiste de questionner les constituants de l’œuvre et ses moyens matériels même, à l’image des Combines de Robert Rauschenberg qui déclarait lors d’un entretien avec André Parinaud « Je désire intégrer à ma toile n’importe quel objet de la vie.» En convoquant à son tour le réel dans son œuvre par l’emploi d’objets et de matières, Sambre va jusqu’à interroger et déplacer les limites de la sculpture et de la peinture, mais aussi de l’architecture. Les réalisations souvent gigantesques, laborieuses et périlleuses, reflètent également la volonté de l’artiste de s’interroger sur l’importance du geste, du corps, de ses limites et de sa place dans l’espace. Dans ces réorganisations radicales de l’espace confié, il cherche en effet à faire vivre une nouvelle expérience au spectateur qui, en étant sollicité par l’œuvre voire en la pénétrant et en l’investissant, en devient acteur. En tant que matérialisation de la vision personnelle et sensible de SAMBRE, son œuvre nous traduit enfin ses préoccupations quant aux questions de désuétude, de recyclage et d’écologie qui sont si prégnantes au sein de nos sociétés contemporaines.
Sambre
Contemporain
Art urbain, installations, sculpture, techniques mixtes
Artiste français né en 1984 à Ardèche, France.
- Localisation
- Paris
- Thèmes
- Architecture, art brut, assemblage / accumulation, environnement urbain, éphémère, espace public / espace urbain , in situ, matériaux bruts, récupération, ville, volume / 3d