15e biennale de Lyon
Foire
15e biennale de Lyon
Passé : 18 septembre 2019 → 5 janvier 2020
Grâce à la mise à disposition du site exceptionnel des Usines Fagor, qui se déploie sur plus de 29 000 m² au cœur de Lyon, cette 15e édition prend une ampleur sans précédent. Avec cette immense friche industrielle, l’intégralité du mac LYON, des interventions sur toute la métropole et en région Auvergne-Rhône-Alpes, c’est un champ d’expérimentation hors norme qui s’offre aux artistes et donne à la manifestation une dimension nouvelle.
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Slash vous propose de découvrir cette 15e édition en suivant trois artistes.
Ashley Hans Scheirl et Jakob Lena Knebl.
Les deux artistes mettent en jeu les questions de genre, d’identité et d’économie, ensemble ou séparément. Elles interviennent en duo à la Biennale. Inspirées à cette occasion par le design moderniste, la peinture du romantisme noir et le Glam rock, elles mettent en place un espace de désir où corps, objets et images sont mis en scène pour former un système de référence alternatif et queer. Avec humour et flamboyance, dans un esprit de transgression et de parodie, leur installation combine scénographie, peinture, sculpture, vidéo et stylisme pour interroger le côté obscur des normes sociales et de l’économie néolibérale.
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Malin Bülow
Malin Bülow crée de grandes installations performatives in situ, où elle met l’accent sur la peau des danseurs, qui devient élément sculptural de tension. Les performeurs sont ainsi les activateurs de ses interventions à la fois sensorielles et claustrophobes. Elle propose pour la Biennale une action performée lente et étendue, où les corps tentaculaires se fondent dans l’architecture du bâtiment pour dessiner un paysage à l’échelle du site.
Petrit Halilaj
Le travail de Petrit Halilaj est lié à l’histoire récente et aux conséquences des tensions politiques et culturelles de son pays, le Kosovo. Ses œuvres sont ainsi traversées par les thèmes du conflit ethnique et de la guerre que l’artiste aborde en renonçant à toute forme de pathos pour adopter une approche critique mais optimiste, lui permettant d’examiner plus globalement les concepts de nation et d’identité culturelle. Sous la forme d’une grande installation, Shkrepëtima — « éclair » ou « étincelle » en albanais — recontextualise les scénographies, costumes et objets de scène d’une performance organisée par l’artiste à Runik en 2018. L’œuvre prolonge la recherche de l’artiste sur les racines historiques de la petite ville kosovare où il a grandi, tout en réfléchissant sur le potentiel de l’art et la valeur de la mémoire.