Alexandre Singh — Assembly Instructions: The Pledge — Galerie Art : Concept — Exposition — Slash Paris

Passé : 10 septembre → 5 novembre 2011

Assembly Instructions: The Pledge est la première exposition personnelle d’Alexandre Singh à la galerie art: concept. À cette occasion, l’artiste propose trois nouvelles Assembly Instructions. Cette série, en cours depuis 2008, s’inscrit dans un corpus d’œuvres plus large qui comprend des performances, des conférences, des installations, l’écriture de pièces de théâtre et des enregistrements radiophoniques.

Les trois diagrammes muraux ici présentés sont respectivement les portraits de Marc-Olivier Wahler (directeur du Palais de Tokyo), Alfredo Arias (dramaturge, metteur en scène et comédien) et Leah Kelly (neurobiologiste à la Rockefeller University de New York). L’artiste a composé ces Assembly Instructions à partir d’interviews de ces personnes qu’il a édités et dans lesquels il a librement inséré des bribes de fiction, la plupart du temps sous forme de didascalies ou de fragments de récits. Ces dialogues aux accents fantasmagoriques, concomitants des Assembly Instructions, ont paru dans le numéro de septembre 2011 du magazine Palais. La carte blanche qui a été confiée à Singh dans cette publication constitue ainsi la base de l’exposition Assembly Instructions: The Pledge.

Par des jeux d’assemblage et de manipulation des faits, des propos de chacun et des potentielles images qui émergent de ces conversations, l’artiste dépasse la simple transcription visuelle de la réalité. S’inspirant de la philosophie platonicienne, du théâtre antique autant que du talk-show, Singh propose de faire vivre les idées autrement, en les donnant à voir sous des formes enchantées.

Le principe formel de composition et de distribution des images des Assembly Instructions est caractéristique de l’œuvre de Singh. Chaque ensemble offre de nombreuses possibilités d’interprétations, comme un système à choix multiples à partir duquel des fictions autant que des rapprochements formels sont envisagés ou envisageables. Ce sont des liens graphiques qui relient les collages encadrés, mais ces simples lignes noires ne disent rien ou pas grand-chose de la nature du rapprochement qui existe entre deux images. Ce lien se renouvelle à chaque intersection combinant sans complexe divers registres et méthodes de classification, chaque collage demeure donc un nœud ou une jonction propice à plusieurs cheminements de la pensée et de la vue. La contingence de ce processus emprunte autant à l’écriture automatique des surréalistes qu’au flâneur contemporain qui déambule quotidiennement sur Internet.