Alexis Lippstreu — Quintessentiel
Exposition
Alexis Lippstreu
Quintessentiel
Passé : 7 décembre 2012 → 12 janvier 2013
La galerie Christian Berst expose l’artiste français Alexis Lippstreu, ce jeune autiste qui fréquente l’atelier de la Pommeraie en Belgique, regarde les tableaux de Gauguin, de Van Eyck ou d’autres grands maîtres et les « recopie » en les magnifiant par l’épure. Ses dessins, au graphisme minimaliste et au trait fruste, bien que pleinement émancipés de l’original, atteignent la quintessence de l’œuvre des grands maîtres.
Alexis Lippstreu, né en 1972, a commencé à dessiner de façon compulsive il y a une dizaine d’années. Ce qu’il ne dessine pas, il le tait, et lorsque — pour répondre à une sollicitation — il s’exprime, c’est par des monosyllabes portées par un souffle ténu. Il ne s’est jamais expliqué sur ses motivations ou sur le sens de sa création. Son autisme érige sa production au rang de mystère. Un mystère qui n’est pas encombré — comme trop souvent — du discours du créateur et offre donc une large part aux projections du regardeur. Mais cette invitation à prendre notre part nous enjoint également de rester prudents, voire humbles, dans nos commentaires.
Même s’il est vrai que la particularité du travail de Lippstreu — qui réside dans la « recréation » de tableaux de maîtres — paraît offrir des clés par trop évidentes. Cependant, les œuvres de Vinci, Van Eyck, Degas, Gauguin, parmi d’autres, sont non seulement déclinées en d’infinies variations, mais semblent comme rendues à leur substance. En effet, seuls les corps ou les visages paraissent mériter qu’on leur restitue une présence quasi surnaturelle, tandis que les décors ou les paysages sont, au mieux, traités comme des lignes de force mais, le plus souvent, s’évanouissent dans un orage crépusculaire de graphite. Là où Picasso cherche à épuiser les Ménines de Vélasquez dans un exercice de style virtuose, Lippstreu magnifie dans l’épure la part d’humanité des chefs d’œuvre qu’il interprète. Au point qu’il finissent par nous apparaître tels qu’en eux-mêmes, dans leur quintessence.
En parallèle à cette exposition, l’œuvre d’Alexis Lippstreu est exposé à Liège, au Musée d’art différencié (Mad) — avec qui la galerie Christian Berst coédite un catalogue — ainsi qu’au Musée des Beaux Arts (Bal), où ses « recréations » du Sorcier d’Hiva-Oa de Gauguin seront exposées aux côtés de l’original.
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Vernissage Jeudi 6 décembre 2012 à 18:00
Horaires
Du mercredi au samedi de 14h à 19h
Et sur rendez-vous