Altered States — Curated by Steven Cox
Exposition
Altered States
Curated by Steven Cox
Passé : 27 février → 11 avril 2015
Exposition de groupe : Graham Collins — Jan S Hansen — Nial McClelland — Evan Robarts — Ryan Wallace.
Rassemblés pour la première fois en France par Steven Cox, artiste et curator de la scène émergente internationale (Hunted Projects), les jeunes artistes présentés ici flirtent avec les codes de la peinture et des supports traditionnels de l’œuvre d’art, s’appropriant avec fraîcheur et légèreté le langage de l’Arte Povera, du Nouveau Réalisme ou encore de Supports/Surfaces.
Une approche à la fois singulière et collective réunit les artistes présentés ici. Bien que visuellement très différentes, les œuvres exposées créent un langage commun autour de la manipulation de l’objet manufacturé et de la transformation des matériaux organiques. Leur usage originel est détourné pour disparaître derrière le paradoxe formel propre à la désacralisation de l’art. L’intrusion d’éléments bruts provenant du réel (film de protection teinté pour vitre de voiture, balles en caoutchouc, feuilles de palmier, encres de cartouche d’imprimantes ou encore papier aluminium) rejoint cette « approche perceptive du réel » chère aux Nouveaux Réalistes, aussi bien que le positionnement d’éléments naturels et de « produits pauvres », éléments de composition dans l’Arte Povera. Cette relecture s’inscrit dans la modernité d’un discours et d’un langage propre au XXIe siècle.
> Graham Collins (né en 1980) La démarche de Graham Collins nécessite une double lecture de son travail. Le spectateur fait face à la fois à un monochrome — avec ses propres caractéristiques formelles et chromatiques — mais aussi à une œuvre d’art récupérée et transformée. A travers des œuvres emblématiques, Collins questionne la paternité et l’anonymat de l’artiste en effaçant tout signe manifeste de son auteur. Une toile monochrome cachée par un assemblage de feuilles de film teinté (destinées aux vitres de voitures), ou une œuvre abandonnée qu’il se réapproprie grâce à l’usage d’un nouveau châssis à la forme peu conventionnelle. A chaque fois, Collins exalte la matérialité et l’aspect physique en manipulant les méthodes de création et de présentation de l’œuvre d’art.
> Jan S Hansen (né en 1980) On devine les silhouettes de feuilles de palmier sur la surface des cyanotypes sur toile de Hansen. Les œuvres suggèrent une impression d’atmosphère humide avec des détails subtils et délicats. La lumière saisie créé une aura naturelle, trouble et brumeuse, lumière naturelle utilisée comme outil pour brûler la solution photosensible appliquée de façon abstraite et les matériaux organiques placés spontanément. Les œuvres de Hansen sont comme des capsules témoins organiques, elles sont le résultat d’une unique expérience de la manipulation de matériaux naturels.
> Niall McClelland (né en 1980) Les cartouches d’encre pour imprimantes sont parmi les liquides les plus chers au monde, plus onéreuses que la plupart des champagnes de grand cru. Ce détail en tête, Niall McClelland utilise des cartouches d’encre de façon peu conventionnelle en les endommageant manuellement, permettant ainsi aux couleurs de s’écouler sur des feuilles de lin japonais étroitement pliées. Les œuvres de McClelland évoquent les formes complexes d’un kaléidoscope. Les couleurs intenses se répètent et fusionnent, réinterprétant humblement l’Abstraction Géométrique.
> Evan Robarts (né en 1982) De vieux morceaux de plastique et des balles en caoutchouc sont coincés dans du grillage en acier récupéré d’espaces publics ou privés. L’History Painting de Robarts éveille une certaine nostalgie liée à l’enfance. Ses œuvres suspendent le temps et servent de passerelle entre sculpture et peinture. Elles se positionnent entre deux conversations: la temporalité, en référence directe à une nostalgie d’ordre personnel, et la suspicion de la qualité officielle des objets manufacturés.
> Ryan Wallace (né en 1977) Wallace utilise méthodiquement les restes picturaux et matériaux usagés récupérés de son studio. Morceaux de toile, de vinyle, cire froide, papier, aluminium ou ciment sont peu à peu assemblés pour créer un collage visuellement complexe. Réalisées sur une longue période, dans l’atelier de l’artiste, les toiles de Wallace témoignent des multiples étapes de son travail. Elles questionnent la matérialité et la physicalité tout en créant un dynamisme hors pair grâce à la combinaison de ces textures et matériaux pauvres.
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Vernissage Jeudi 26 février 2015 18:00 → 21:00
Horaires
Du mardi au samedi de 11h à 19h
Les artistes
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Evan Robarts
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Graham Collins
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Ryan Wallace
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Jan S Hansen
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Niall Mc Clelland